Paul Bismuth (le vrai) veut pouvoir à nouveau porter son nom "avec fierté"<!-- --> | Atlantico.fr
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Paul Bismuth est le nom d'emprunt qu'a utilisé Nicolas Sarkozy pour téléphoner discrètement.
Paul Bismuth est le nom d'emprunt qu'a utilisé Nicolas Sarkozy pour téléphoner discrètement.
©Reuters

Dommage collatéral

La vie de Paul Bismuth, promoteur immobilier, est devenue un enfer depuis que l'avocat de Nicolas Sarkozy a utilisé ce nom pour lui ouvrir une ligne téléphonique cachée.

Paul Bismuth existe vraiment : il est promoteur immobilier et vit en Israël. Depuis huit mois, sa vie est devenue un enfer, témoigne-t-il dans Mediapart. Précisément depuis qu'il a été révélé que Paul Bismuth est le nom choisi par l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, pour ouvrir une ligne téléphonique cachée à l'ex-président.

"Cela fait maintenant huit mois que mon nom est devenu un sobriquet, une source de moquerie. Je vous écris en désespoir de cause, car je me sens souillé. Je suis sali", écrit-il.

L'homme - qui fut un camarade de lycée de Thierry Herzog - regrette d'être assimilé à une histoire avec laquelle il n'a "rien à voir". "La vraie affaire, c’est de savoir si Nicolas Sarkozy a touché de l’argent de Kadhafi pour sa campagne électorale. Cela ne me concerne en rien."

Il explique ne pas avoir voulu porter plainte pour usurpation d'identité, afin de ne pas être "plus longtemps au centre de l'actualité". D'autant qu'un avocat lui aurait coûté cher. Il a préféré attendre que l'orage passe.

"L’orage dure malheureusement. BFM TV et Canal + m’ont envoyé des billets d’avions pour que je vienne sur leurs plateaux. Des journalistes me sollicitent encore. Des t-shirts ont été faits à mon nom", liste-t-il.

Pire, sa vie quotidienne est devenue un enfer. "Mes proches sont interpellés. Mes amis et des inconnus m’écrivent ou me hèlent : « Hé, Nicolas ! »". Pour les camarades de ses enfants, il est "le copain de Sarkozy". Et quand il a voulu, lors d'un séjour en France, acheter une carte téléphonique, le vendeur a cru à une blague.

"Aujourd’hui, je ne demande qu’une chose : qu’on m’oublie et qu'on me laisse porter mon nom avec fierté", demande-t-il. Il adresse aussi son message aux deux principaux protagonistes de l'histoire : "Ce que j’aimerais plutôt aujourd’hui, c’est que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog demandent solennellement que cela cesse. Car si lui on l’appelle Bismuth, moi on m’appelle Sarkozy."

Lu sur Mediapart

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