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Jim Morrison, l'incarnation absolue de la sex, drug and rock and roll attitude.
Jim Morrison, l'incarnation absolue de la sex, drug and rock and roll attitude.
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Sex, drug and rock and roll

Enterré depuis quarante ans dimanche au cimetière du Père Lachaise à Paris, Jim Morrison, sexy, alcoolique, chanteur, contestataire et poète, fut l'incarnation absolue de la sex, drug and rock and roll attitude, et peut sans conteste prétendre au titre de première véritable rock star.

Laurence Lasserre

Laurence Lasserre

Laurence Lasserre est spécialiste de la communication publique et des medias.

 
 
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Souvent, Jim et moi traversons le pont de la Concorde, étroitement connectés par mon ipod. Dans mon oreille, sa voix chaude murmure que les gens sont étranges, et que la reine de l'autoroute est une princesse. Afin d’accorder le paysage et la bande son, j’ai réalisé l'an passé le vieux projet d'écouter LA Woman au volant d’une décapotable sur une autoroute californienne, en mettant le volume à fond. Une sorte de moment parfait, qui se savoure, qui se kiffe comme dirait mon fils. Dans le même élan de célébration posthume, je me suis fait photographier devant son portrait géant sur le mur d’un immeuble de Venice, devant le Whisky à Gogo et dans la rue où vivait Pamela Courson, avant d'envoyer le tout sur facebook pour que mes amis puissent liker.

On peut considérer que Morrison était fou, et surtout abusait gravement de la bibine, au point de ne pouvoir articuler le moindre texte, pourtant écrit par lui, alors même qu'il se trouve sur scène. C'est aussi l'un des premier chanteurs a interpréter son œuvre le dos tourné, ou couché derrière une haie de policiers veillant à l'ordre public et prêts à parer à tout débordement d'hystérie dans la foule.

On peut considérer qu'il était un mauvais poète et un drogué, voir un dégénéré obscène qui ne connaissait plus de limites. N'empêche, il fut l'inventeur du concept aujourd'hui largement répandu et galvaudé, nique ta mère, puisqu'au cours d'une interprétation d'anthologie de The End, il déclara « mother, I want to fuck you ». Ce qui lança le groupe.

Plus tard, en plein Ed Sullivan Show, le Michel Drucker américain des années 50, il persista à chanter « girl you couldn't get much higher », alors qu'on lui avait expressément demandé de changer les paroles pour ne pas choquer les enfants (mais surtout, en l'espèce, leurs parents).

Il s'en foutait, Jim. Il était le Lezard King. Son portrait, torse nu et la mine boudeuse, a fait le tour de la planète, presque autant que celui de Marilyn Monroe colorisée par son contemporain Andy Warhol. Cette photo légendaire n'a pas d'équivalent dans l'histoire du rock, pas plus que le son, spécifique et reconnaissable même équipé d'un casque anti bruits, des Doors.

Enfin, Jim est l'incarnation d'une époque, celle du Flower Power, aujourd'hui malheureusement révolue, où les hippies dansaient nus sur les campus ou dans la boue de Woodstock avec des fleurs dans leurs cheveux longs, en demandant que la Paix et l'Amour se répandent sur notre terre. Ensuite, ca a mal tourné. Charles Manson a découpé Sharon Tate, Jimmy Hendrix et Janis Joplin sont morts l'année d'après, et Jim a décidé de se retirer définitivement dans la baignoire de son appartement parisien, après avoir sniffé une dose fatale d'héroïne dans les toilettes du Rock and Roll Circus. Ensuite, les Américains se sont retirés du Vietnam, et l'Amérique est passée à autre chose.

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