Le Loup de Wall Street aurait été financé par de l'argent sale

L’ironie du sort. Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese mettait en scène un trader qui s’était enrichi au détriment de toute moralité et légalité. Or selon un article du Hollywood Reporter paru ce mardi, le film lui-même aurait été financé par de l’argent sale. La chaîne de production hollywoodienne Red Granite a versé 100 millions de dollars à Scorsese pour qu'il réalise son film. Or les dirigeants de Red Granite, Joey McFarland et Riza Azir sont actuellement poursuivis en justice.

Les  producteurs Brad Krevoy et Steve Stabler les accusent de "financement par corruption d’agents, vol et détournements de fonds publics par un fonctionnaire". Ils affirment que "les fonds mal acquis ont été investis dans Red Granite et engagés dans de nombreuses transactions financières effectuées par les Aziz et McFarland avec les Etats-Unis comme le financement intégral du Loup de Wall Street". Ils ajoutent que "les transactions ont été conçues pour dissimuler la nature, l’emplacement, la source, la propriété ou le contrôle des recettes de ces activités illégales". L'affaire passe actuellement devant un tribunal de Los Angeles.

Mais Le Loup de Wall Street n’en est pas à sa première polémique. En décembre dernier, Christina McDowell, la fille de Tom Prousalis, ancien associé de Jordan Belfort avait rédigé une lettre ouverte expliquant que le film était "une tentative imprudente de continuer à prétendre que ce mode de vie n'est qu'un simple divertissement alors que le pays vacille à cause d'autres scandales issus de Wall Street".