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Syrie : François Bayrou  recommande "la prudence" au sujet des livraisons d’armes
©Reuters

International

Le président du MoDem craint "une escalade", face à l’Iran et la Russie et "la surenchère des livraisons d'armes".

François Bayrou, le président du MoDem, a appelé vendredi à "la prudence et à la réflexion" au sujet du projet de livraisons d'armes de la France et de la Grande-Bretagne aux rebelles syriens. François Hollande avait annoncé jeudi que "la France [était] prête à prendre ses responsabilités" et à livrer des armes à l'opposition syrienne, si elle ne parvient pas à convaincre ses partenaires européens. François Bayrou a admis être "minoritaire" dans ses réserves "puisque UMP et PS sont sur la même position". "Je trouve qu'il y a là un très grand risque pris", a-t-il dit. "Ça veut dire qu'on va se lancer dans la surenchère des livraisons d'armes" avec en face l'Iran, la Russie. "On va les justifier dans leurs livraisons, on va avoir une escalade."

Il a aussi tenu à interroger qui recevrait ces livraisons : "A qui livre-t-on des armes ?" a demandé François Bayrou. "Il y a des gens très bien dans la résistance syrienne et puis il y a des fondamentalistes." "On a vu en Libye ce que faisaient les livraisons d'armes et le fait que ça se répandait dans toute la région et que nous ayons ensuite à les affronter." François Bayrou fait ici référence aux armes qui ont été récupérées par les islamistes et les combattants touaregs après la chute de Kadhafi et qu'ils ont utilisées au Mali. Enfin, a relevé François Bayrou, "il ne s'agit pas dans ce pays seulement d'une guerre d'un dictateur contre un peuple", mais "surtout" d'une "guerre intracommunautaire", des communautés ethniques liées à une origine, à la religion. "Le fait que la France s'engage ainsi et que les autres pays européens, en dehors de la Grande-Bretagne, disent attention, il y a là un risque très important doit nous amener à réfléchir beaucoup plus", a-t-il dit.

Lu sur Public Sénat

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