Nicolas Sarkozy à la reconquête de la République : l'ancien président réussit à parler aux militants de l'UMP mais aussi aux Français<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Sarkozy lors de son meeting à Paris le 7 novembre
Nicolas Sarkozy lors de son meeting à Paris le 7 novembre
©Reuters

A l'assaut

Très offensif, l'ancien chef de l'Etat a prononcé un discours fondateur pour sa campagne à la présidence du parti mais aussi pour les prochaines échéances électorales même s'il a refusé de les évoquer officiellement.

Nicolas Sarkozy a retrouvé un second souffle ce vendredi soir lors de son meeting Porte de Versailles, à Paris. Devant des milliers de personnes, l'ancien président est parvenu à s'adresser à la fois aux sympathisants de l'UMP mais aussi aux Français. Dans son discours, écrit avec Henri Guaino, le candidat à la présidence du parti est aussi parti à la reconquête de la République, en la distinguant de la démocratie. Il a également abordé de grands thèmes de ses ex-campagnes présidentielles dans un discours déjà "fondateur".

  • sa vision du parti et son avenir

Nicolas Sarkozy s'est efforcé d'avoir un discours rassembleur durant ce grand meeting. "Pour notre famille politique, une histoire s'achève, une autre commence. Prenons le temps de l'écrire" a-t-il dit. Pour lui, il faut "d'abord faire émerger la force républicaine qui soit capable d'opposer un refus déterminé aux dérives qui entraînent notre pays vers quelque chose qui ne lui ressemble pas". "Sauter l'étape de la reconstruction d'une grande formation politique républicaine (...) ce serait se résigner à bâtir sur un champ de ruines, car c'est l'issue fatale à laquelle serait condamnée notre famille politique déchirée par des ambitions contradictoires" a-t-il ajouté.

"La politique doit aller vers les talents, les penseurs, les artistes, les philosophes. (...) Nous ne voulons pas de la médiocrité dans notre famille politique" a-t-il affirmé. "Rassembler, c'est construire le parti de la France. Tout le monde doit pouvoir apporter sa contribution. Tout le monde doit pouvoir échanger. (...) Il faut un mouvement fondé sur l'échange, sur l'intelligence, la fraternité et le compagnonage. Les partis politiques meurent du vide, de l'ennui au nom d'une unité de façade" a-t-il ajouté. "Les partis où le chef décide et où les militants suivent sont morts. C'est fini. Au 21e siècle, un parti politique n'est pas une caserne, ni une secte. Nous devrons offrir une alternance au désastre actuel" a dit Nicolas Sarkozy.

  • sur le vote et les référendums

Nicolas Sarkozy a indiqué que le "vote" serait la "règle de fonctionnement" à l'UMP et "le ciment de l'unité". "Il y aura des débats, des confrontations d'idées, et puis, vous voterez. Comme vous voterez lors des primaires pour choisir entre plusieurs candidats pour l'élection présidentielle. Personne ne doit décider à votre place. Nous partageons les mêmes valeurs, nous servons la même cause, nous avons la même ambition pour la France. Qu'est-ce qui pourrait justifier que nous éprouvions une crainte à décider ensemble ?" a-t-il argumenté.

  • La République, l'immigration, l'intégration

Nicolas Sarkozy a estimé que "pour devenir Français, il faut adopter le mode de vie français, épouser la langue et la culture française". Puis l'ex-président de la République a évoqué l'intégration en disant de nombreuses phrases fortes. "La République est un régime d'émancipation, elle n'accepte pas la burqa, signe d'asservissement de la femme" a-t-il dit par exemple. "La République est incompatible avec l'assistanat. Un citoyen reçoit. Mais il donne aussi, sinon il n'est pas tout à fait citoyen" a encore lancé le candidat à la présidence de l'UMP

  • sur l'Europe

"Nous voulons une Europe qui exerce moins de compétences. Nous voulons un gouvernement de la zone euro où la France et l'Allemagne travaillent main dans la main. (...) Nous ne voulons pas d'une Europe qui cherche à se construire sur la table rase des identités, des histoires, des cultures".

  • sur sa future candidature en 2017

Nicolas Sarkozy a voulu tempérer les ardeurs de ceux qui le voient déjà candidat en 2017. "Chaque chose en son temps. A ceux qui ce soir attendraient que je dévoile mes intentions pour l'élection présidentielle de 2017, je veux dire: chaque chose en son temps" a lancé l'ex-chef de l'Etat.

Les premières réactions après son discours

Alain Juppé était dans le même temps invité du JT de TF1. Le maire de Bordeaux n'a pas commenté le discours de Nicolas Sarkozy mais a exprimé sa vision. "Apaiser, rassembler, réformer : c’est ma méthode" a-t-il indiqué. "L’UMP, c’est le rassemblement de la droite et du centre. (...) la droite doit se préparer et proposer aux Français une véritable vision de l’avenir" a-t-il encore expliqué.

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