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Myriam El Khomri : la surcotisation pour les CDD est "sur la table"
©Reuters

Lâcher du lest

La ministre du Travail était invitée sur France Info, au lendemain de la première mobilisation contre sa réforme.

Rassurez-vous, Myriam El Khomri ‘’vit très bien’’ la situation actuelle. ‘’Je ne suis pas d'un milieu où on s'apitoie sur son sort." A cœur des critiques, la ministre du Travail n’a donc pas l’intention de reculer sur sa réforme, comme elle l’explique au micro de France Info. ‘’Moi je suis ministre et mon objectif, c'est de servir mon pays. Cette réforme, elle est nécessaire. Nous devons agir" clame-t-elle. ‘’Il y a une philosophie nouvelle portée dans cette loi : comment pouvons-nous permettre des adaptions au plus près du terrain (...) afin d'améliorer la compétitivité de notre pays et protéger les salariés." Et de rappeler qu’il "n'y a pas de souplesse en entreprise sans négociation."

Pour autant, la ministre assure entendre les critiques, notamment le million de pétitionnaires qui réclame le retrait du texte. ‘’Nous ne sommes pas dans une bataille de chiffres. Il y a des critiques qui s'expriment, des incompréhensions, des doutes sur cet avant-projet de loi. Il faut les entendre. D'ailleurs, ça a été ma méthode depuis le début" assure la ministre. 

Plusieurs propositions supplémentaires sont désormais ‘’sur la table’’ explique-t-elle, notamment la "surcotisation" pour les employeurs qui ont recours à des CDD, comme réclamé chez les syndicats. "Elle a un lien avec le projet de loi parce qu'elle vise à réduire la précarité." De la même façon, l’allongement du travail pour les apprentis pourrait disparaître. Quelques concessions qui ne devraient pas contenter la gauche. Mais Myriam El Khomri ira jusqu’au bout. "Je ferai tout, le moment venu, pour que mon nom soit associé à une réforme juste et nécessaire."

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