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Loi Travail : manifestation autorisée le 23 juin, après de nombreux atermoiements
©DR

Tout ça pour ça

Le gouvernement vient à nouveau d'autoriser la dixième manifestation contre la loi El Khomri, prévue à Paris le 23 juin prochain, sur un parcours prédéfini.

Ultime revirement gouvernemental. La manifestation contre le la loi Travail du 23 juin est autorisée sur un parcours de 500 m (aller) du bassin d'Arcenal à la place de la Bastille à Paris.

Après que la proposition du gouvernement d'une manifestation "statique" (sans marche) place de la Nation jeudi prochain ait été rejetée par la CGT mardi soir,la Préfecture de Police avait tranché le conflit entre les deux instances, interdisant la manifestation du 23 juin à Paris contre la loi Travail, apprenait-on sur les ondes de France Info dès 9 heures le 22 juin. Une interdiction confirmée à la sortie du Conseil des ministres ce mercredi matin, par la voix du porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

Aucun accord n'aavait été trouvé entre la CGT, FO et le ministère de l'Intérieur à l'issue d'une réunion parallèle place Beauvau. Les syndicats devaient se concerter avant la conférence de presse de 12 h 45 ce mercredi au siège de la CGTau cours de laquelle ils ont confirmé que le gouvernement avait autorisé les manifestations des 23 et 28 juin, sur un parcours restreint.

Depuis l'annonce de l'interdiction, les réactions se multiplient chez les hommes politiques et les syndicats

Alors qu'à droite, on se félicite : "J'avais demandé son interdiction depuis plusieurs jours pour des raisons de sécurité. La raison l'a emporté et je m'en félicite", a déclaré François Fillon à l'Agence France-Presse.

À gauche, l'interdiction est jugée "aberrante" par Cécile Duflot sur Twitter.

"Le président Hollande doit jouer son rôle, autoriser la manifestation, et peut-être que s'il avait un éclair de lucidité, demander à M. Valls de rentrer chez lui se calmer", indique pour sa part Jean-Luc Mélenchon.

Selon le syndicat de Police Alliance, il y a eu plus de blessés dans les forces de l'ordre dans les trois derniers mois que sur une année complète de service.

"Si le droit de manifester est garanti, il ne doit pas s'opposer à la sécurité et à la tranquillité publique", déclare Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d'Alliance, dans les colonnes du Figaro ce 22 juin.

Côté syndicats, Philippe Martinez (CGT), dénonce la "remise en cause de la liberté de manifester", et ne devrait finalement pas manifester à Bordeaux mais bien à Paris, et ce malgré l'interdiction, rapporte France Bleu Gironde.

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, n'est "pas sûr qu'une “fan zone” syndicale place de la Nation soit plus sécurisée qu'une manifestation". Enfin, Nicolas Comte, porte-parole de SGP-FO, estime qu'on "n'a pas toujours mis les moyens qu'il fallait pour empêcher les casseurs d'agir, ce serait paradoxal d'aller taper sur des syndicalistes qui manifestent pour leurs idées".

La CGT avait campé fermement ce mardi soir sur ses positions de défilé, certes raccourci, entre les places de la Bastille et celle d'Italie, ou entre Denfert-Rochereau et la place d'Italie. C'est ce qu'il était ressorti de sa réunion de mardi matin à la Préfecture de Police de Paris.

A la veille du prochain rassemblement social voulu par les syndicats, la CGT en tête, à Paris le 23 juin prochain, les craintes se multiplient après les violences qui avaient émaillé la dernière manifestation à la capitale le 14 juin dernier.

Et les hésitations de l'exécutif apparaissent justifiées. Les policiers, plus sollicités que la normale depuis janvier 2015 et les attentats de Charlie Hebdo, ne peuvent pas se trouver sur tous les fronts.

Sans compter l'état d'urgence toujours en vigueur en France sur fond de menace terroriste élevée, et la mobilisation exceptionnelle des fonctionnaires de Police pour des évènements sportifs de grande ampleur, comme l'Euro 2016 de football qui se déroule actuellement dans l'Hexagone, ou le prochain Tour de France, pour lequel des moyens de sécurité exceptionnels ont été mis en place.

Lire aussi :La France au bord du chaos : la radicalisation de certains policiers ou militaires achèvera-t-elle de consacrer les violences quotidiennes comme mode de gestion des rapports sociaux en France ?

Lu sur 20 Minutes

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