Face au vent
Loi Travail : "Le projet de loi ne sera pas retiré" martèle François Hollande
Dans une interview pour Sud-Ouest, le chef d’Etat a promis de ne pas reculer, quitte à ressortir l’arme du 49-3.
François Hollande n’a pas l’intention de lâcher. Droit dans ses bottes, il soutient son Premier ministre dans son intransigeance, comme le démontre une interview donnée par le chef d’Etat pour Sud-Ouest, ce mardi. "Le projet de loi ne sera pas retiré" assène-t-il. ‘’La philosophie et les principes de l’article 2 seront maintenus." C’est justement la suppression de cet article que réclament les syndicalistes de la CGT. "Cet article prévoit que l’accord d’entreprise, pour être valide, devra être approuvé par les syndicats qui représentent une majorité de salariés. C’est un verrou très sérieux" tente de rassurer François Hollande.
Pas question de faire de nouveaux compromis pour calmer la crise sociale qui bouscule le pays depuis plusieurs mois. Le président de la République se contente d’en appeler à ‘’la responsabilité’’ de chacun, tout en tentant de ménager les acteurs. S’il rappelle que ‘’les Français doivent pouvoir circuler," il condamne fermement que ‘’l’on caricature le syndicalisme dans notre pays par des propos inappropriés", référence à la comparaison de Pierre Gattaz, qui assimilait la CGT à des terroristes.
"Le débat qui va s’ouvrir la semaine prochaine au Sénat sera intéressant : nous verrons ce que la droite proposera en matière de droit du travail puisqu’elle y est majoritaire. La comparaison fera sans doute progresser la raison" a poursuivi François Hollande qui n’exclut pas une nouvelle utilisation du 49-3, pour la seconde lecture. "Je préférerais que le texte soit adopté sans y avoir recours. Mais pas au prix d’un renoncement."
Et de casser toute critique sur le passage en force. "Les premières concertations sur ce projet de loi Travail ont commencé en novembre dernier. Après six ou sept mois de débats, qui osera dire que le gouvernement sera passé en force ?"
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