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Loi Travail : "c'est une révolte du PS jusqu'au Front de Gauche"
©REUTERS / Christian Hartmann

Opposition interne

L'Obs a donné la parole à plusieurs chercheurs pour décrypter le mouvement d'opposition à la réforme gouvernementale.

Etudiants, classes moyennes, classes populaires… Qui sont véritablement ceux qui s'opposent à la loi El Khomri ? Au-delà des manifestations, l'Obs a dressé la carte de France des opposants, en se basant sur les codes postaux du million de signataires de la pétition contre la réforme. Sans surprise, les grandes villes sont davantage concernées avec une forte concentration à Paris et dans la région lyonnaise. Mais le magazine a voulu interroger des spécialistes : les démographes Emmanuel Todd et Hervé Le Bras, le géographe Christophe Guilluy et l’historien Michel Pigenet.

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"On voit très clairement qu'il y a une forte densité de signatures dans toutes les grandes villes universitaires" affirme Emmanuel Todd. "Le gouvernement affronte donc la partie la plus éduquée de la population, qui commence à souffrir de la situation et n'accepte pas la dégradation de ses conditions de vie. Finalement, la mobilisation ne concerne pas que les jeunes. Ce qui me paraît clair, c'est que les classes moyennes sont le moteur de la mobilisation et entraînent le reste."

De son côté, le géographe Christophe Guilluy y voit "une vraie carte des catégories supérieures diplômées. C'est un mouvement classique de gauche, avec les militants syndicaux, la fonction publique et les diplômés des grandes villes, soit les catégories à la base de l'électorat des partis de gauche, Parti socialiste compris." Ce serait donc le cœur de l'électorat de François Hollande qui s'oppose à cette loi. "Depuis quelques années, il y a une gentrification de la manifestation" poursuit-il. "Les grands mouvements sociaux sont initiés et portés par la petite bourgeoisie. C'est une révolte du PS jusqu'au Front de Gauche."

"Là se situe la vraie crise : la gauche de gouvernement déclare soudain que la politique ne peut pas tout faire, ce qui brise le pacte sociopolitique, c’est-à-dire le fondement républicain" explique de son côté l'historien Michel Pigenet. 

Lu sur l'Obs

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