Le G20 veut une réponse "très forte, très dure" contre le terrorisme

Les dirigeants des 20 pays les plus riches de la planète sont réunis depuis ce dimanche en Turquie et pour deux jours, dans le cadre d'un sommet qui sera principalement consacré à la lutte contre le terrorisme. Le sommet s'est ouvert avec des mines graves, plusieurs dirigeants adressant leurs discours à la France.

Avant l'ouverture formelle du sommet, son hôte le président turc Recep Tayyip Erdogan a promis une réponse "très forte, très dure" après la vague d'attaques de vendredi à Paris. "Cette attaque terroriste n'est pas seulement dirigée contre le peuple français mais contre toute l'humanité (...) comme vous le savez, le terrorisme ne fait pas de différence entre les religions, les races, les nations ou les pays", a ajouté Recep Tayyip Erdogan à l'issue d'un entretien bilatéral avec Barack Obama.

François Hollande a annulé son déplacement au sommet, où la France est représentée par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius et celui des Finances, Michel Sapin. "Au-delà de la solidarité et de l'émotion après les attentats de Paris, la France voudra des décisions concrètes en matière de lutte contre le financement du terrorisme", a fait savoir ce dernier.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a pour sa part appelé à ne pas faire d'amalgame entre terrorisme et migrants. Il n'y a  "pas lieu de revoir dans leur ensemble la politique européenne en matière de réfugiés", a-t-il. "Ceux qui ont perpétré les attentats sont exactement ceux que les réfugiés fuient, et non pas l'inverse", a-t-il poursuivi, en réaction au fait qu'au moins un des terroristes ayant frappé Paris vendredi est entré en Europe en se faisant passer pour un réfugié.

Selon plusieurs sources, le G20 préparait une déclaration spécifique en réaction aux attentats de Paris, séparée du communiqué final traditionnellement consacré aux questions économiques.