La Conférence des Présidents d'Universités répond à la ministre de l'Enseignement supérieur qui demande au CNRS d'enquêter sur "l'islamo-gauchisme" dans les universités<!-- --> | Atlantico.fr
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Frédérique Vidal
Frédérique Vidal
©Capture d'écran CNews

Polémique

Après avoir fait cette annonce dimanche, Frédérique Vidal l'a confirmée devant l'Assemblée nationale mardi

Dimanche dernier sur le plateau de Jean-Pierre Elkabbach sur CNews, la ministre de l'Enseignement supérieur a annoncé qu'elle demande au CNRS d'enquêter sur "l'islamo-gauchisme" dans les universités. Et elle a confirmé cette information devant l'Assemblée nationale mardi, lors des questions au gouvernement.

"La République est chez elle dans les Universités. Je fais confiance aux scientifiques pour que les libertés académiques soient garanties partout. Ils peuvent compter sur moi. Oui, je vais demander à ce que ayons un travail d'analyse des courants qui traversent nos établissements."

"Ce qu’on observe à l’université, c’est que des gens peuvent utiliser leurs titres et l’aura qu’ils ont" (...) "Ils sont minoritaires et certains le font pour porter des idées radicales ou des idées militantes de l’islamo-gauchisme en regardant toujours tout par le prisme de leur volonté de diviser, de fracturer, de désigner l’ennemi, etc…" a aussi déclaré la ministre qui a évoqué  "ce que l’on voit apparaître dans les universités à savoir des universitaires qui se disent eux même empêchés par d’autres de mener leur recherches".

La Conférence des Présidents d'Universités (CPU) répond à la ministre en citant une tribune du 26 octobre dernier, où la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, déclarait « l’université n’est ni la matrice de l’extrémisme, ni un lieu où l’on confondrait émancipation et endoctrinement. L’université n’est pas un lieu d’encouragement ou d’expression du fanatisme, »

Le commuiqué de la CPU ajoute "La CPU regrette donc la confusion entre ce qui relève de la liberté académique, la liberté de recherche dont l’évaluation par les pairs est garante, et ce qui relève d’éventuelles fautes ou d’infractions, qui font l’objet si nécessaire d’enquêtes administratives (par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche), ou d’enquêtes pénales. La CPU s’étonne ainsi de l’instrumentalisation du CNRS dont les missions ne sont en aucun cas de produire des évaluations du travail des enseignants-chercheurs, ou encore d’éclaircir ce qui relève « du militantisme ou de l’opinion »

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