La France en récession : réactions en cascade, Copé condamne "l'aveuglement idéologique" de Hollande

L'opposition réagit avec virulence à l'annonce de l'entrée de la France en récession. Suite à l'annonce ce mercredi par l'Institut national de la statistique et des études économiques d'un recul de 0,2% du Produit intérieur brut (PIB) français au premier trimestre, Jean-François Copé a ainsi déclaré que "les mesures qui ont été prises depuis un an par François Hollande me conduisent à considérer que le président de la République porte sa part de responsabilité personnelle dans l’aggravation de la situation économique de notre pays".

Le président de l'UMP a également indique que "d'autres pays européens surmontent infiniment mieux que nous la crise telle qu’elle se trouve aujourd’hui" dénonçant notamment un "aveuglement idéologique" de François Hollande qui lui a fait prendre "des mesures qui, à l’évidence, allaient dans le mauvais sens, en supprimant la défiscalisation des heures supplémentaires qui pénalise des millions de Françaises et de Français, notamment ceux qui ont des petits revenus et qui ont vu une perte nette de leur pouvoir d’achat, ou en supprimant la TVA anti-délocalisation, un processus qui permettait immédiatement de baisser les charges sociales et donc le coût du travail".

Le député-maire de Meaux est loin d'être le seul à avoir réagit à l'entrée en récession de la France. François Fillon a en effet affirmé que la récession était "d'abord un problème français" renvoyant toutefois la responsabilité au président de la République. L'ancien Premier ministre a ainsi expliqué que si les réformes de son propres gouvernement étaient peu-être "tardives et insuffisantes. Elles allaient dans la bonne direction" précisant que "le gouvernement de François Hollande a stoppé toutes ces réformes, les a annulées et ne les a remplacées par aucune initiative réelle en matière de compétitivité, donc la France est entrée en récession".

Quant à l'ancienne ministre UMP du Budget Valérie Pécresse, elle a demandé sur Canal+ "un sursaut" précisant que "le sursaut, c’est un changement de politique économique. Les deux ans de sursis ce n’est pas une victoire pour la France, c’est un avertissement. C’est : on vous donne deux ans mais maintenant, retroussez vos manches !".

Le Modem a également réagi à l'annonce du recul du PIB français. François Bayrou a ainsi assuré ne pas être surpris expliquant que "la situation du pays exige que l’on reconstruise, et pas seulement à la surface [...] la boîte à outils (de François Hollande, ndlr) ne suffit pas et les outils sont légers par rapport aux problèmes [...] nous avons besoin d’une reconstruction massive des grands piliers qui font la France". Le président du Modem a par ailleurs indiqué que "cette politique ne pourra pas être conduite par la majorité riquiqui que nous avons aujourd’hui. On a besoin d’un soutien large " ajoutant que le gouvernement a "besoin de passer à une attitude de responsabilité".

Le porte-parole du Parti communiste Olivier Dartigolles a quant à lui expliqué dans un communiqué que "preuve est faite que cette politique de rigueur conduit le pays à la catastrophe [...]. Là, c’est le pays qui va dans le mur. Plus que jamais, il est urgent de changer de cap et de politique. Urgent d’engager le changement".

Enfin, l'UDI assure que "la majorité n’a plus le droit d’invoquer l’héritage de la majorité précédente pour justifier ses échecs. L’Union des démocrates et indépendants appelle donc à nouveau le gouvernement à un sursaut économique et social. Il doit également prendre acte que sa 'boîte à outils' n’est pas à la hauteur de la crise".

Bourdin direct: François Bayrou - 15/05par BFMTV