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Général Desportes : "la vague de violences ne s’arrêtera pas et elle est liée à la crise des migrants"
©Reuters

Lendemains sombres

Le général de l’armée de terre Vincent Desportes estime, dans une interview à 20 Minutes, que "les Français doivent être conscients qu’avec ces attentats, ils vont devoir sacrifier une partie de leurs libertés individuelles."

Après les attaques terroristes qui ont frappé Paris vendredi 13 et fait au moins 128 morts, le général de l'armée de terre Vincent Desportes, auteur du livre La Dernière Bataille de France, a répondu aux questions de 20 minutes.

Réagissons sur l'etat d'urgence décrété par le président, il explique que "nous sommes en guerre et le président de la République doit prendre les moyens conformes à cet état de guerre. Avec l’état d’urgence, les autorités ont plus de possibilité pour contrôler, assigner à résidence ou encore autoriser des perquisitions à domicile de jour et de nuit. Les Français doivent être conscients qu’avec ces attentats, ils vont devoir sacrifier une partie de leurs libertés individuelles."

Pour autant, "les moyens de sécurité ne sont pas à la hauteur de la menace" et "des sacrifices sont à prévoir pour augmenter ces moyens".

Pour le haut-gradé de l'armée de terre, les armées "sont aujourd’hui au-delà de leurs capacités. (...) La mobilisation de 1.500 militaires supplémentaires est ainsi un nouveau coup dur pour les armées. Il faudrait donc débloquer des moyens d’urgence pour elles…"

Pour lui, "les responsables politiques français doivent changer de politique extérieure et arrêtent de tergiverser avec le groupe terroriste Daesh. Ils doivent sortir d’une position morale. Ce ne sont ni le président syrien Bachar Al-Assad, ni le président russe Vladimir Poutine qui sont les ennemis, mais bien Daesh. C’est Daesh l’ennemi de la France et de la liberté."

Il appelle à une union sacrée des pays européens face à ce défi. "Le problème est qu’aujourd’hui, il y a une divergence des intérêts et des sentiments différents sur l’origine de la menace. Quand les pays du nord de l’Europe pensent que le danger vient de l’est, les pays méditerranéens savent qu’il vient du sud".

"Il faut désormais que l’Europe se réveille car la vague de violences ne s’arrêtera pas et elle est liée à la crise des migrants", dit-il. "Il y a un lien direct entre cette vague de violence et la crise des migrants. (...) Ensuite, il est probable que des combattants aient profité du flux migratoire pour atteindre l’Europe et frapper la France."

Lu sur 20 Minutes

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