François Hollande croit en ses chances en 2017 : "De toute manière, je serai là"

S'il n'en reste qu'un, ce sera lui. François Hollande croit en François Hollande pour 2017. Même s'il ne l'affiche pas publiquement, l'idée fait son chemin et d'après ses proches, le président de la République se persuade qu'il peut l'emporter lors de la prochaine élection. "Ma capacité à tenir, à avancer, est maintenant démontrée. Les Français l'ont vu. On sait que je suis là. De toute manière, je serai là" dirait fréquemment le chef de l'Etat.

Mais que fait-il de sa popularité très faible, des difficultés énormes traversées depuis le début de son quinquennat, du chômage qui ne cesse de monter, de la croissance toujours absente, des affaires qui ont touché ses collaborateurs ? "Il en a conscience, il sait que tout ça existe mais il se bat" estime un de ses proches. D'ailleurs, François Hollande l'a dit mardi à un préfet de Saint-Pierre et Miquelon. "Il faut se battre, on se bat" a-t-il indiqué. Le chef de l'Etat est donc reparti à la reconquête de son électorat.

Ainsi, il a changé de sémantique depuis quelques semaines et parle désormais de "dynamique" et se veut plus rassurant. Pas "insensible" ni "indifférent" aux difficultés selon ses proches, il veut avancer et défend son bilan. "Mais je ne fais pas que résister, j'avance. Quand vous encaissez, vous ne donnez pas de coups, vous ne gagnez pas le match. Il faut savoir prendre des initiatives, avancer, tenir le calendrier, l'agenda, imposer les sujets" soutient-il.

François Hollande y croit donc toujours. Malgré un sondage Viavoice, paru lundi dans Libération, qui le place loin derrière Alain Juppé (47%), Nicolas Sarkozy (31%) ou Manuel Valls (32%), le président veut continuer à espérer. L'espérance, il lui reste au moins cela.