Traqués pour crime contre l’environnement : la liste des méfaits des 139 personnes ayant atterri sur la liste d’Interpol<!-- --> | Atlantico.fr
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Interpol appelle à la coopération de l'opinion publique mondiale pour retrouver les 9 criminels les plus recherchés de cette liste.
Interpol appelle à la coopération de l'opinion publique mondiale pour retrouver les 9 criminels les plus recherchés de cette liste.
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Recherchés

Interpol a publié une liste d'individus recherchés à travers le monde pour la pratique illégale de la pêche, le trafic d'animaux sauvages, le rejet de déchets toxiques, l'exploitation forestière illégale et la vente illicite de l'ivoire.

Interpol a décidé de frapper fort contre les ennemis de l'environnement. Une opération d'envergure baptisée "International Fugitive Round Up and Arrest" ou "Infra-Terra", a été lancée au mois d'octobre. Elle concerne 139 fugitifs recherchés à travers 36 pays. Dans le cadre de son action, Interpol en appelle à la coopération de l'opinion publique mondiale pour parvenir à retrouver les 9 criminels les plus recherchés de cette liste, dont l'italien Adriano Giacobone, recherché pour transport illégal et rejet de déchets toxiques, le Zambien Ben Simasiku, déjà arrêté dans le passé pour commerce de défenses d'éléphant, et Sudiman Sunoto, inculpé pour des exploitations forestières illégales en Indonésie. 

Ahmed Kamran, Ariel Bustamante Sanchez, Bhekumusa Mawillis Shiba, Feisal Mohamed Ali, Nicolaas Antonius Cornelis, Maria Duindam, et Sergey Darminov sont aussi particulièrement recherchés. 

"Même les détails les plus infimes, qui peuvent vous sembler insignifiants, peuvent permettre de résoudre une affaire quand ils s'ajoutent à des éléments dont dispose déjà la police" a déclaré Ioannis Kokkinis, qui co-supervise cette opération chez Interpol. 

"Parfois, il suffit juste d'avoir les yeux bien ouverts pour réorienter une enquête et apporter la pièce manquante qui permettra de localiser ces individus recherchés, dont certains fuient la justice depuis déjà plusieurs années" a-t-il ajouté".

Le braconnage, l'exploitation illégale des forêts, ainsi que plusieurs formes de destructions d'habitats naturels ont un impact toujours plus significatif sur plusieurs espèces à travers le monde. Au mois de Septembre, le WWF a publié une étude affirmant que la moitié des animaux peuplant la planète ont été tués au cours des 40 dernières années.

L'exploitation illégale de zones forestières en Indonésie menace des espèces comme le tigre de Sumatra, le rhinocéros, ou l'orang outan. En janvier, WWF a révélé que 1000 rhinocéros ont été tués en Afrique du Sud par des braconniers en 2013, à raison de 3 par jour. L'organisation affirme que moins de 2 500 tigres adultes sont encore aujourd'hui dans la nature. Une récente étude évoque quant à elle 40 000 éléphants tués en Afrique au cours de la seule année 2011. 

"Il est remarquable de voir l'implication d'Interpol pour cibler ce milieu obscur qu'est le trafic d'espèces naturelles" a déclaré  à "Vice news" Crawford Allan, qui est à l'origine du projet "TRAFFIC" de WWF. "Ce défi est si important qu'Interpol diffuse désormais ses cibles prioritaires auprès du grand public, ce qui atteste du sérieux et de la nécessité de cette opération.

Nous travaillons à soutenir cette action partout où nous le pouvons, dans l'espoir que les tueurs d'animaux sauvages soient traduits en justice" a-t-il ajouté. Cette opération de recherche a été élaborée sur le modèle d'autres actions visant à retrouver des pédophiles, des trafiquants de drogue, et des criminels coupables de blanchiment d'argent. 

"Nous pensons que la capture de ces criminels en fuite participera au démantèlement de groupes criminels organisés à l'échelle mondiale, pour qui l'exploitation de l'environnement est devenue une activité professionnelle très lucrative" estime Stefano Carvelli, chef du groupe d'enquête sur les fugitifs à Interpol.

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