Emmanuel Macron en marche...sur place ? <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Emmanuel Macron a lancé son propre mouvement politique : "En marche".
Emmanuel Macron a lancé son propre mouvement politique : "En marche".
©Capture d'écran Dailymotion

On se le demande...

Avec son slogan "Ni à gauche, ni à droite", le mouvement "En marche" lancé par Emmanuel Macron il y a quelques jours suscite un certain nombre d'espoirs. Mais également des inquiétudes quant aux motivations du ministre de l'Economie et à ses possibilités d'agir dans le contexte actuel.

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon est présidente du Mouvement ETHIC (Entreprises de taille Humaine Indépendantes et de Croissance) et chef d’entreprise (SDME).

Voir la bio »

Le prince charmant du gouvernement nous fait rêver depuis des mois et enfin, il nous fait sa déclaration ! Après que nous ayons été déçus de ce que certains appellent "sa mise à l’écart" qui s'est traduite par des lois tronquées, des pouvoirs qu’on lui retire, des petites phrases dont il s'excuse après... voilà qu’il affirme sa détermination en lançant, sinon un programme, du moins des intentions et un élan. Comme en France il faut un parti pour espérer émerger et qu'en même temps les politiques de droite comme de gauche sont en chute libre, il va s'agir d'un parti apolitique, ni de gauche ni de droite. CQFD.

On ne peut s’empêcher d’être un peu déstabilisé devant cette déclaration d’intention intempestive. Comment le ministre de l'Economie, dont nous attendons qu’il redresse la France dans les meilleurs délais, pourra t-il s’accommoder des restes de velléités gouvernementales, de cadeaux électoraux à ceux qu’il faudrait combattre, et des reculades permanentes ?

Ainsi, Emmanuel Macron dans les mois qui viennent, nous expliquera "off" tout ce qu’il faudrait faire "on", et tout ce qu’il ne peut pas faire en tant que ministre, c’est bien ça ? Ou bien il est vraiment fidèle au président de la République, ou bien il est fidèle à ses idées. Rendre les deux conciliables semblent un pari perdu, à moins de devenir schizophrène?

Par ailleurs, notre super-héros n’a pas de don d’ubiquité : comment  travailler autant et se battre comme un diable au sein du gouvernement pour que soient adoptées ses propositions, (que ce soit pendant la discussion de la Loi Travail 2, ou bien pour une future Loi Sapin) et en même temps alimenter un courant ou un parti qui s’appelle "En avant " ? Les chefs d'entreprises ne savent plus sur quel pied danser. 

Alors oui, nous aurions envie de voir s’incarner un nouvel espoir qui sortirait la France de son carcan et de sa dualité politique au nom d'un humanisme libéral, indispensable à la révolution planétaire que nous vivons; mais le geste est trop timide, ampoulé, voire inadapté dans le contexte gouvernemental actuel.

Les Français sont friands d’épopées héroïques, même si nous ne voulons pas qu’une fois de plus, pour faire avancer les choses, il faille une révolution ! Toutefois, je rêverais plutôt d'un Emmanuel Macron qui enfourche avec panache un destrier pour aller vraiment de l’avant vers de nouvelles aventures et non pas d'un séducteur qui s’autorise une petite incartade extra-conjugale avec le président de la République en lui jurant qu’il n’aime que lui.

 A suivre…

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !