Ce que nous dit la carte des pays qui contribuent le plus au réchauffement climatique<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Comme le montre cette carte les principaux pollueurs sont les Etats-Unis et la Chine.
Comme le montre cette carte les principaux pollueurs sont les Etats-Unis et la Chine.
©Capture d'écran

Alarmant

Lors du premier sommet sur le sujet depuis l'échec de la conférence de Copenhague, 125 chefs d'Etat et ministres ont réaffirmé la semaine dernière à New York leur engagement à lutter contre ce phénomène.

Cette semaine, les chefs d'Etat du monde entier se sont réunis à New York pour le premier sommet  sur le climat organisé depuis l'échec des négociations lors de la conférence de Copenhague en 2009. Au cours de cette réunion menée par l'ONU, les Etats-Unis ont promis de mettre le changement climatique à l'"avant et au centre" de leur diplomatie. Mais à l'occasion de cette conférence, The Guardian a mis en ligne une carte interactive répondant à la question suivante : quel est le principal pays pollueur au monde ? Plus précisément cette carte, relayée par le site Fast Company,  montre qui est le plus responsable du réchauffement climatique en indiquant quels sont les plus grands pays émetteurs de gaz à effets de serre, suivant la quantité de dioxyde de carbone (CO2) produite par personne, et comment ont évolué ces émissions entre 1990 et 2008.

Il en ressort, et ce n'est pas vraiment une surprise, que la principale nation émettrice de gaz à effets de serre est la Chine. L'empire du Milieu a produit plus de 9 977 millions de tonnes de CO2 à partir de combustibles fossiles en 2013. Selon The Guardian, cela représente une progression  de 305,8% entre 1990 et 2008.

Suivent ensuite  les Etats-Unis avec 5 233 millions de tonnes de CO2. Le podium est complété par l'Inde et ses 2 406 millions de tonnes. A noter que la France se classe au 17ème rang mondial avec 343 millions de tonnes de CO2 rejetées dans l'air. Et Paris fait figure de bon élève à l'échelle mondiale puisque, selon la carte, cela représente une baisse de 13,7% sur la période donnée. A noter que si la Russie demeure l'un des pays les plus pollueurs au monde avec 1 811 millions de tonnes de CO2, Moscou fait des efforts en conséquence car les émissions de dioxyde de carbone ont diminué de 23% entre 1990 et 2008.

Mais, comme l'indique The Guardian, les pays ne sont pas égaux face aux répercussions de cette pollution sur la population. Ainsi, la Chine et l'Inde sont les pays les plus vulnérables aux inondations, aux sécheresses et aux températures extrêmes entraînées par le changement climatique. Dans le détail, cette carte indique qu'en Chine, en 2009, plus de 109 millions de personnes ont été affectées par un de ces trois phénomènes. 

A l'inverse, les Etats-Unis, l'un des plus grands pollueurs donc, subi de manière relativement faible le dérèglement climatique (20ème pays sur 213). De même, un autre grand pollueur, l'Allemagne, 6ème au rang mondial de la consommation, se retrouve  84ème des pays à risque. A l'opposé, les risques en Ethiopie sont très élevés : le pays se classe quatrième dans cette catégorie alors même qu'il a une consommation relativement faible de combustibles fossiles  (109ème  sur 213 avec à peine 7 millions de tonnes de CO2 rejetées). Le problème est le même pour le Bengladesh. Faible pollueur, il arrive en troisième position des pays les plus affectés par les conséquences du réchauffement climatique. 

A noter qu'à l'échelle internationale, la population française est très peu touchée. Avec "seulement" 3 775 victimes de conséquences directes du dérèglement climatique en 2009, l'Hexagone se classe en 117ème position. 

La géopolitique du climat telle que le montre cette carte du Guardian révèle une chose : dans de nombreux cas, les pays qui souffrent le plus du changement climatique ont le moins de possibilités pour y faire face, car ce ne sont pas ceux qui en sont les responsables. Inquiétant, alors que les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître. Ainsi, selon les prévisions, les températures pourraient, si rien n'est fait, augmenter de 4,8 degrés au cours du siècle. Une situation qui accentuerait inondations et sécheresse, accélèrerait la disparition d'espèces et contribuer à la multiplication des problèmes de santé.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !