"Bigorexie" : de plus en plus de jeunes hommes accros à la salle de sports souffrent d'une image déformée de leur corps<!-- --> | Atlantico.fr
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Une personne pratique une activité physique à son domicile.
Une personne pratique une activité physique à son domicile.
©RONNY HARTMANN / AFP

Dysmorphie

À l’opposé de l’anorexie, la dépendance à l’activité physique, la « bigorexie », commence à devenir une réalité chez de nombreux jeunes adultes.

Jean-Cyrille  Lecoq

Jean-Cyrille Lecoq

Jean-Cyrille Lecoq est psychologue du sport, coach et préparateur mental. 

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Atlantico : À l’opposé de l’anorexie, la dépendance à l’activité physique, la « bigorexie », commence à devenir une réalité chez de nombreux jeunes adultes. Comment se développe-t-elle et quels sont les symptômes ?

Jean-Cyrille Lecoq : La bigorexie désigne une dépendance au sport suite à une pratique excessive. Elle touche les sportifs de haut niveau mais aussi avec cette période sanitaire particulière toutes les personnes qui pratiquent une activité physique sans modération. La sécrétion d'endorphine qui a pour conséquence une sensation de plaisir peut expliquer en partie la naissance de cette dépendance car vient s'ajouter le fait que le sport vient combler un vide ou une inactivité forcée (les conséquences du confinement).

Cette maladie concerne-t-elle un nombre croissant de jeunes ? 

On pourrait résumer cette addiction chez les jeunes par la formule suivante : l’image donc je suis ! Il y a plusieurs années, on a découvert l’utilisation de Photoshop ; on découvre aujourd'hui que son utilisation est accessible à tout le monde, via les filtres d’Instagram, etc. Le culte de l’image sexy ou du corps sexy s’est développé de manière excessive relayé par une diffusion instantanée et nombreuse. Cette addiction donne l'illusion à l'adolescent de pouvoir résoudre ses problématiques. Le besoin de reconnaissance combiné à la préoccupation corporelle constituent un terreau favorable à cette addiction. Tout comme le temps passé avec son smartphone est en augmentation, on va avoir un lien avec le fait de cultiver son corps musclé et sexy et la prise de photos qui va augmenter puisque l'on combine les deux : sports et téléphone (selfie).

Quelles sont les dérives de la « bigorexie » ? L’utilisation de stéroïdes ou de substances anabolisantes est-elle importante chez les personnes atteintes du syndrome ? 

Les dérives sont de plusieurs horizons. Se construire une image corporelle et sexy acceptable sur les réseaux peut contraindre à utiliser ces produits. Mais la dépendance viendra s'exprimer par la recherche de cette sensation de plaisir ressentie pendant et après la pratique sportive.

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