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Je n&#39;utilise pas Heetch, <a href="http://www.leparisien.fr/economie/j-ai-passe-deux-nuits-au-volant-pour-tester-l-application-08-12-2016-6427986.php">une application de transport à la demande</a>, parce que c&#39;est un truc de djeunzs et que je suis plutôt Uber moi-même, mais je serais extrêmement consterné par sa fermeture et la condamnation éventuelle de ses fondateurs.&nbsp;Au profit de ceux qui auraient loupé l&#39;info, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Heetch">cette start-up française</a> permettant à tout le monde et n&#39;importe qui de transporter tout le monde et n&#39;importe qui sur de courtes distances, est en effet poursuivie pour &quot;exercice illégal de la fonction de taxi&quot; et ses dirigeants menacés <a href="http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/mobilite-verdict-en-mars-pour-heetch-623736.html">d&#39;une amende de 300 000 euros</a> en plus d&#39;une interdiction de gérer.&nbsp;C&#39;est qu&#39;au-delà du débat désormais classique entre pros et antis-VTC, Heetch est clairement une application collaborative plus proche du modèle BlaBlaCar qu&#39;un nouvel avatar du taxi traditionnel. Les revenus qu&#39;en tirent les 30 000 conducteurs occasionnels sont plafonnés à 6 000 euros par an, il ne leur est pas permis de proposer leurs services plus de trois jours consécutifs et leur clientèle est essentiellement composée d&#39;ados et de jeunes adultes qui ne monteraient jamais dans un taxi de toute manière - généralement parce qu&#39;ils n&#39;en ont pas les moyens (10km dans Paris en Heetch coûtent moins de 10 euros ; <a href="http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2016/02/03/29006-20160203ARTFIG00007-classement-les-villes-o-les-taxis-sont-les-plus-chers.php">c&#39;est plus du double en taxi</a>).&nbsp;Bref, Heetch est le moyen pour un jeune désargenté mais motorisé de rendre gratuits ses propres déplacements ou de financer le coût de son véhicule en rendant service à d&#39;autres jeunes désargentés auxquels on a expliqué, à l&#39;inverse de leurs homologues des nombreuses grandes villes de la planète où le métro fonctionne la nuit, <a href="http://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/le-metro-toute-la-nuit-c-est-mal-parti-30-09-2016-6165249.php">qu&#39;il leur faut rentrer à pieds le soir</a> (ou, à défaut, conduire bourré).&nbsp;C&#39;est une évidence rebattue, le nouveau bouscule l&#39;ancien. Et sauf à considérer que nous avons atteint l&#39;optimum, qu&#39;il ne faut plus toucher à rien, il est absurde qu&#39;un concept aussi positif (tu me rends service, je te dédommage), à la limite du bénévolat défrayé (le type qui voudrait gagner de l&#39;argent pour de bon irait chez Uber ou deviendrait taxi), puisse être désigné comme une menace pour l&#39;ordre public et renvoyé devant un juge.&nbsp;Le procès de Heetch, c&#39;est un peu le procès du progrès (au sens premier).

Heetch en procès : on arrête parfois le progrès

Zone Franche

On pourrait croire cela paradoxal, mais il n&rsquo;en est rien : après tout, les politiciens qui dirigent l&rsquo;État ont bien compris l&rsquo;intérêt de s&rsquo;acoquiner avec ces corporations, qui représentent un levier financier dodu souvent doublé d&rsquo;un pouvoir de nuisance important et présentent un sommet, limité à quelques personnes, faciles à identifier et aisées à pressurer en cas de besoin. On comprend dès lors très bien pourquoi ces corporations sont choyées, protégées même, et pourquoi les politiciens font régulièrement d&rsquo;énormes efforts pour les contenter&nbsp;: le capitalisme de connivence tient d&rsquo;abord à ces petits arrangements entre copains et coquins.Malheureusement, tout ne se passe pas toujours bien dans ce monde décidément encore trop ouvert : ces dernières années, l&rsquo;arrivée d&rsquo;entrepreneurs audacieux et surtout très politiquement incorrects aura bouleversé l&rsquo;ordre établi. Dans le monde du taxi, ce fut Uber et ses véhicules de tourisme avec chauffeur, dont la concurrence directe et implacable avec les taxis se sera rapidement transformée en guerre.<a href="http://i0.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2015/06/uber-vs-taxis-pas-contents.jpg"><img alt="uber vs taxis pas contents" height="280" src="http://i0.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2015/06/uber-vs-taxis-pas-contents.jpg?w=500" style="border: 0.0625em solid rgb(238, 238, 238); line-height: inherit; clear: both;" width="500" /></a>Le chaos n&rsquo;a jamais gêné l&rsquo;État sauf lorsqu&rsquo;il ne peut en tirer profit&nbsp;; cette situation promettait la disparition d&rsquo;une corporation, sans l&rsquo;apparition d&rsquo;une autre pour compenser. Il devait donc intervenir rapidement pour, au moins, mitiger les effets d&rsquo;Uber sur la puissante corporation des taxis. Depuis, on observe donc différentes tentatives de l&rsquo;État et de ses différents bras armés (le législateur et la police notamment) pour mettre des bâtons dans les roues des VTC.On se souvient par exemple de l&rsquo;incroyable&nbsp;<a href="http://h16free.com/2015/10/23/42084-letat-aide-les-taxis-contre-votre-avis-et-avec-votre-argent" target="_blank">réalisation d&rsquo;une application mobile bancale destinée à concurrencer celle d&rsquo;Uber</a>&nbsp;et ses concurrents. Cette&nbsp;<a href="http://le.taxi/" target="_blank">application</a>, réalisée avec l&rsquo;argent du contribuable mais destinée à venir en aide à des taxis privés n&rsquo;a semble-t-il défrisé que quelques libéraux. Son usage, finalement sans intérêt, est resté franchement confidentiel (ce n&rsquo;est pas grave, ce n&rsquo;est pas l&rsquo;État qui paye, c&rsquo;est vous).<a href="http://i2.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2015/10/dos-equis-applications-mobiles.jpg"><img alt="dos equis - applications mobiles" height="250" sizes="(max-width: 199px) 100vw, 199px" src="http://i2.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2015/10/dos-equis-applications-mobiles.jpg?resize=199%2C250" srcset="http://i2.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2015/10/dos-equis-applications-mobiles.jpg?resize=199%2C250 199w, http://i2.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2015/10/dos-equis-applications-mobiles.jpg?w=450 450w" style="border: 0.0625em solid rgb(238, 238, 238); line-height: inherit; float: right;" width="199" /></a>Parallèlement, pour ne pas s&rsquo;arrêter en si bon chemin, l&rsquo;État s&rsquo;est aussi dit qu&rsquo;il faudrait peut-être atténuer les vilains problèmes de licence de taxis qui se profilent maintenant avec insistance. Ces dernières,&nbsp;<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Taxis_parisiens#Le_prix_de_la_licence" target="_blank">gratuitement délivrées par les préfectures</a>, sont revendues de particulier à particulier ou, plus exactement, de compagnie de taxis à compagnie de taxis. Leur nombre étant très&nbsp;syndicalement&nbsp;et très&nbsp;manifestement&nbsp;limité par les taxis eux-mêmes, leur pénurie est donc savamment entretenue pour attirer leur prix vers les sommets qu&rsquo;on a observé ces dernières années.<a href="http://i1.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2016/07/%C3%A9volution-prix-licence-de-taxi.jpg"><img alt="évolution prix licence de taxi" height="188" src="http://i1.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2016/07/%C3%A9volution-prix-licence-de-taxi.jpg?w=300" style="border: 0.0625em solid rgb(238, 238, 238); line-height: inherit; float: left;" width="300" /></a>Jusqu&rsquo;à l&rsquo;arrivée des VTC en nombre&hellip; qui ont commencé à faire dégringoler ces prix, concurrence oblige (ah, méchante, méchante concurrence qui fait tomber les prix des licences, des voitures, des télécoms, de l&rsquo;électricité et des yaourts&nbsp;!). Panique chez les taxis qui n&rsquo;entendent pas se voir ainsi dépossédés d&rsquo;une partie de leur patrimoine pourtant exclusivement acquis sur une législation obsolète, sujette à changement (depuis le premier octobre 2014, les licences délivrées sont incessibles, par exemple), et qui&nbsp;<a href="http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/decryptage/2016/01/28/29002-20160128ARTFIG00320-taxis-pourquoi-l-etat-ne-peut-pas-racheter-toutes-les-licences.php" target="_blank">interdit explicitement tout rachat</a>&nbsp;(<a href="http://www.liberation.fr/libe-3-metro/1994/12/21/taxis-le-senat-a-vote-la-loi-pasqua_116551" target="_blank">loi Pasqua de 1995</a>)&nbsp;: il faut faire quelque chose, et de préférence, rapidement&nbsp;!Âprement sollicité (et de plus en plus vocalement à mesure que les prix tombent, la concurrence s&rsquo;intensifie et le consommateur, tout joyeux à l&rsquo;idée de la faire jouer, s&rsquo;adapte sans problème), le gouvernement est pressé de trouver une solution. En France, rappelez-vous que lorsqu&rsquo;un problème survient, tout le monde se rue dans les jupons de l&rsquo;État-maman pour obtenir qui un câlin, qui un bonbon, qui une protection.Première surprise au début du mois de juillet&nbsp;: et si la puissance publique, avec tout son argent gratuit des autres,&nbsp;<a href="http://www.lefigaro.fr/societes/2016/07/04/20005-20160704ARTFIG00124-taxis-comment-le-gouvernement-compte-financer-le-rachat-des-licences.php" target="_blank">rachetait les licences</a>&nbsp;? Oh, bien sûr, on ferait ça discrètement, en limitant le rachat à certains chauffeurs de taxis, les plus valeureux, les plus proches de la retraite, ceux qui ont acquis une licence depuis assez longtemps, bref, à la tête du client et à hauteur des crédits disponibles exclusivement (une centaine de millions, une broutille, oubliez ça), hein, pas de blague&hellip;L&rsquo;argent&nbsp;? Alain Vidalies, ministre de tutelle des chauffeurs et auteur de ces propositions, entend le trouver via &quot;une taxe forfaitaire sur les réservations&quot;, un &quot;droit forfaitaire&quot; acquitté par les nouveaux entrants ou encore &quot;une taxe sur le chiffre d&rsquo;affaires&quot; qui serait acquittée par les plateformes de réservation. Oh, oui, une taxe, que voilà une idée lumineuse&nbsp;!Forcément, ça devrait bien marcher, d&rsquo;autant qu&rsquo;on va faire ça bien comme il faut en concertation avec les intéressés, c&rsquo;est-à-dire les syndicats des taxis, des VTC, mais surtout pas des plateformes qui mettent les clients en relations avec ces VTC et ces taxis.<a href="http://i2.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2014/02/oh-noes.jpg"><img alt="oh noes" height="141" src="http://i2.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2014/02/oh-noes.jpg?resize=200%2C141" style="border: 0.0625em solid rgb(238, 238, 238); line-height: inherit; float: right; height: auto; width: auto;" width="200" /></a>Bizarrement, l&rsquo;information, assez scandaleuse lorsqu&rsquo;on y réfléchit deux minutes &mdash; comment justifier auprès du public que des entreprises comme G7, pas particulièrement pauvres, vont brutalement s&rsquo;enrichir au frais du contribuable&nbsp;? &mdash; a fait comme un petit flop mou auprès de toutes les organisations de chauffeurs, au point de&nbsp;<a href="http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0211107692431-lexecutif-pres-de-renoncer-a-son-projet-de-rachat-de-licences-de-taxis-2013148.php" target="_blank">calmer nettement les ardeurs du gouvernement à sortir sa matraque taxatoire</a>&nbsp;:<blockquote>&quot;Le succès de notre proposition a été mitigé&quot;</blockquote>&hellip;a convenu le pauvre Vidalies, le secrétaire d&rsquo;État aux transports, dans un euphémisme quasi-hollandesque. En effet, pour ces taxis, l&rsquo;État-maman est responsable de la baisse de prix à cause de son inertie (ben voyons) et doit donc indemniser les petits chatons qui, bien que souples et pas du tout inertes, n&rsquo;ont pas pu s&rsquo;adapter, eux. D&rsquo;autres n&rsquo;approuvent pas l&rsquo;avalanche de taxe à la source du fonds (oh, franchement, c&rsquo;est étonnant&nbsp;!). Le gouvernement, sentant l&rsquo;odeur fétide planer sur son projet, a prudemment demandé une consultation écrite de tous les chauffeurs intéressés en espérant que, d&rsquo;ici le 15 septembre, une tendance se dégage.À ce stade de l&rsquo;imbroglio dans lequel s&rsquo;est empêtré le gouvernement, il apparaît délicat de savoir comment toute cette histoire va se terminer. Plusieurs solutions étaient envisageables&nbsp;: on aurait pu annuler le principe même de licence. On pouvait aussi distribuer progressivement une licence supplémentaire à tout détenteur de licence et ce, régulièrement jusqu&rsquo;à ce que le marché, redevenu moins tendu, établisse un prix bien plus faible de la licence tout en laissant le temps à chaque détenteur de vendre ses licences surnuméraires. L&rsquo;État pouvait aussi choisir d&rsquo;augmenter sensiblement et régulièrement le nombre de licences sur les marchés tendus.La solution actuelle, proposée par le gouvernement, ressemble tout de même à la plus pourrie possible puisqu&rsquo;elle mobilise, d&rsquo;une façon ou d&rsquo;une autre, l&rsquo;argent du contribuable ou du consommateur pour payer un bien qui fut distribué gratuitement en premier lieu, que la loi interdit à l&rsquo;État de racheter, et que ce dernier a lui-même contraint en nombre par simple calcul électoral.Aucune remise en question de la démarche étatique n&rsquo;est, semble-t-il, à l&rsquo;ordre du jour. Aucune remise en question du monopole des taxis non plus, du reste. Pourtant, une autre solution existe pour l&rsquo;État et le contribuable&nbsp;: ne rien faire, et laisser faire le marché, qui se charge déjà, actuellement, de répondre à la demande des consommateurs avec des solutions pratiques qui entraînent déjà un ajustement des prix de licence, sans frais pour le contribuable.Oh, bien sûr, certains patrons-taxis, certaines sociétés de taxi qui misaient sur un marché toujours en hausse en seront pour leur frais. Aussi triste cela puisse-t-il paraître,&nbsp;c&rsquo;est malheureusement le cas pour tout marché, pour tout artisan, sur toute la planète&nbsp;: votre fonds peut se dévaloriser, votre profession peut disparaître, votre métier peut changer.Cet article a initialement été publié sur le <a class="Colorbox" href="http://h16free.com/2016/07/11/54925-letat-continue-daider-les-taxis-contre-votre-avis-et-avec-votre-argent" target="_blank">blog d&#39;H16</a>

taxis paris 

L’État continue d’aider les taxis contre votre avis et avec votre argent

Etat-maman

Si l&rsquo;on peut se réjouir que le Premier ministre ait affirmé le 8 février 2016, lors de la remise du Rapport Terrasse sur l&rsquo;économie collaborative, être &quot;déterminé à faire de la France une terre de l&rsquo;économie collaborative&quot;, cette ambition affichée contraste avec la réalité vécue par les entrepreneurs sur le terrain&nbsp;: en janvier 2016, Teddy Pellerin et Mathieu Jacob se sont vus signifier une convocation judiciaire pour avoir créé la plateforme collaborative Heetch. Le 8 et 9 décembre prochains, ils seront à ce titre devant les tribunaux.Service de ridesharing de nuit lancé en décembre 2013, Heetch est pourtant un exemple réussi de l&rsquo;économie collaborative. Véritable outil de salubrité publique, cette plateforme permet aux jeunes, dont beaucoup viennent de banlieue, de partager la nuit des trajets sécurisés à un coût réduit, en faisant appel à des particuliers, dans un esprit collaboratif. Rien d&rsquo;étonnant à ce que l&rsquo;entreprise ait connu un succès fulgurant, atteignant plus de 100.000 courses hebdomadaires !De l&rsquo;économie collaborative, Heetch a gardé l&rsquo;esprit originel&nbsp;de partage entre particuliers : à la différence des VTC, ses conducteurs ne sont pas rémunérés. Ce qu&rsquo;ils reçoivent ne sert qu&rsquo;à les dédommager des frais engagés pour leurs véhicules, pour des trajets personnels.Heetch est une application de niche, qui repose sur l&rsquo;innovation digitale. La sanctionner, c&rsquo;est sanctionner l&rsquo;innovation et manifester que la France se place non pas dans une logique enthousiasmante de création mais dans une logique étouffante d&rsquo;inhibition. &nbsp;L&rsquo;économie collaborative manque d&rsquo;un cadre juridique pour protéger nos entrepreneurs digitaux, qui non seulement créent de l&rsquo;emploi et de la croissance, mais aussi, et c&rsquo;est salutaire, renouvellent des secteurs entiers par leur inventivité.Il faut donc inventer de nouvelles solutions. Cela ne se fera pas en rédigeant de nouveaux projets de lois qui deviendraient vite obsolètes. Il s&rsquo;agit au contraire d&rsquo;adopter un principe d&rsquo;innovation, nouveau principe général du droit pour régir l&rsquo;économie collaborative, qui guiderait législateurs et juges pour appréhender la concurrence des innovations digitales sur les acteurs traditionnels de marché. L&rsquo;analyse coût-bénéfices des innovations ne comparerait plus seulement les coûts de marché pour les acteurs traditionnels et les recettes fiscales de l&rsquo;Etat par rapport aux bénéfices de créations d&rsquo;emplois et de baisse de prix pour les consommateurs. Elle prendrait aussi en compte les coûts représentés par l&rsquo;innovation qui n&rsquo;a pu être réalisée en raison de poursuites judiciaires ou fiscales, ainsi que les bénéfices inhérents à l&rsquo;innovation de marché. Dans le cas de Heetch, il ne s&rsquo;agirait plus seulement d&rsquo;examiner les pertes de recettes fiscales et la concurrence dont se plaignent les acteurs traditionnels mais également d&rsquo;intégrer l&rsquo;effet dissuasif sur l&rsquo;innovation, la recherche, la création digitale de telles poursuites et éventuelles sanctions.Notre système juridique doit changer si nous voulons exploiter sereinement tout le potentiel de l&rsquo;économie collaborative. L&rsquo;œuvre de création jurisprudentielle est essentielle pour adapter des notions juridiques telles que &quot;covoiturage&quot; et &quot;rémunération&quot; aux innovations technologiques introduites par ces nouveaux services. Le principe d&rsquo;innovation doit supplanter toute logique ostracisante de nouveaux acteurs de marché&nbsp;: le droit de la concurrence demeure un droit tourné vers la protection de la concurrence pour l&rsquo;innovation&hellip; et non vers la protection des concurrents par la sanction&nbsp;!

Fresque représentant la justice de Luca Giordano

Procès Heetch : l’économie collaborative à la barre

Tribune

Ben non, c'était pas mieux avant…

Société

Economie

Consommation

Les chauffeurs de VTC parisiens, pour la plupart affiliés à Uber, sont en pétard et découvrent les charmes de l&#39;opération escargot. Ils trouvent les tarifs trop bas et <a href="http://www.francetvinfo.fr/economie/transports/paris-les-chauffeurs-vtc-ont-mene-une-operation-escargot_1229005.html">demandent l&#39;intervention de l&rsquo;État dans leur conflit</a> avec le fournisseur américain de leur appli iPhone, auquel ils voudraient voir imposer un prix de courses réglementé comme pour les taxis.&nbsp;Bon, ils n&#39;exigent pas encore la mise en place de licences et l&#39;instauration d&#39;un numerus clausus pour limiter l&#39;arrivée de nouveaux chauffeurs et réduire la concurrence, mais on sent qu&#39;ils n&#39;en sont plus bien loin. D&#39;autant plus qu&#39;ils sont également mécontents de l&#39;amplitude trop large de leurs heures de travail, qui n&#39;est pas contrôlée par un &laquo;&nbsp;horodateur&nbsp;&raquo; toujours comme pour les taxis.&nbsp;Ces derniers n&#39;ont d&#39;ailleurs pas été lents en saisir l&#39;ironie de la situation, proposant à leurs frères ennemis d&#39;abandonner leurs rêves de liberté et de reprendre le collier à la G7. Aux uns et autres, on pourrait suggérer de créer un système de réservation indépendant, qui fonctionnerait selon leurs propres critères plutôt que selon ceux d&#39;une start-up californienne ou d&#39;un vieux monopole parisien, mais ça n&#39;aurait sans doute pas beaucoup de sens&nbsp;: au premier conflit interne, ils bloqueraient sans doute à nouveau la porte Maillot, attendant du gouvernement qu&#39;il vienne les départager. On parie&nbsp;?&nbsp;<h3 class="s2" style="margin-bottom: 0cm; line-height: 150%;">Une chaîne de trop, mais laquelle ?</h3>&nbsp;LCI, la chaîne d&#39;info que personne ne regarde parce qu&#39;elle est payante alors que ses concurrentes BFM-TV et iTélé sont gratuites, vient de gagner le droit de se financer par la pub plutôt que par l&#39;abonnement. Forcément, ça crée un peu de remous sur la TNT, d&#39;autant plus qu&#39;on parle <a class="Colorbox" href="http://www.huffingtonpost.fr/2015/09/01/chaine-info-continu-france-televisions-radio-france_n_8072330.html" target="_blank">de l&#39;arrivée d&#39;un quatrième larron public</a> sur le créneau des nouvelles en continu...&nbsp;Comme le premier chauffeur de taxi ou de VTC venu, <a class="Colorbox" href="http://actu.orange.fr/culture/lci-devenue-gratuite-le-ton-monte-entre-tf1-et-bfmtv-afp_CNT000000gOmp9.html" target="_blank">les uns et les autres vont donc plaider leur cause auprès des autorités</a>, qu&#39;ils somment de jouer les arbitres au prétexte que le marché de la réclame, comme celui du bipède non-motorisé, n&#39;est pas extensible à l&#39;infini et qu&#39;il y aura des morts.&nbsp;C&#39;est peut-être un poil naïf, mais on se dit que si un groupe de média prend la responsabilité de créer une chaîne de télé, ça le regarde. Et que le risque qu&#39;il ne parvienne pas à être meilleur que le voisin n&#39;est pas le problème du régulateur. Ou même de l&#39;annonceur publicitaire, si on va par là.&nbsp;Quatre chaînes d&#39;info, c&#39;est sûrement trop pour un petit marché comme le nôtre, surtout si les Russes de RT, les Américains de CNN ou les Qataris d&#39;Al-Jazeera viennent les chatouiller en français un de ces quatre matins. Mais pas plus que quatre boulangeries dans le même quartier, après tout.&nbsp;Bah, en cas d&#39;invasion étrangère, elles se réconcilieront sans doute temporairement pour aller demander au gouvernement de les protéger. On parie&nbsp;?&nbsp;--------------------------------&nbsp;P.S.&nbsp;: J&#39;ai une petite idée pour les patrons de chaînes d&#39;info qui craignent pour leur survie&nbsp;: pourquoi ne pas passer autre chose que de la pub ou des résultats de foot pendant que la concurrence passe, justement, de la pub ou des résultats de foot ? Un peu de contre-programmation, ça permettrait peut-être de retenir le spectateur qui voulait juste des nouvelles...

VTC, chaînes d'info : l’État en bureau des pleurs

<h3 class="s2">Atlantico : Aujourd&#39;hui a lieu une manifestation des chauffeurs de VTC dénonçant les conditions de travail qui se dégradent selon eux. Que risque l&#39;application UBER face aux chauffeurs qui s&#39;organisent en syndicats ?</h3>Yves Crozet : Chassez le naturel, il revient au galop. Au début de l&rsquo;été c&rsquo;étaient les chauffeurs de taxis traditionnels qui manifestaient contre les chauffeurs UBER. Aujourd&rsquo;hui ce sont les chauffeurs UBER qui protestent contre les conditions tarifaires que leur impose leur maison mère. Décidément, la protestation est bien le plus grand dénominateur commun de toutes les corporations françaises !Cette manifestation doit faire sourire les chauffeurs de taxis car ce que demandent implicitement les chauffeurs de VTC, c&rsquo;est une réglementation qui les protégerait contre les décisions de la multinationale UBER. Or les VTC et UBER ,&rsquo;ont pu se développer que parce que la profession des taxis est progressivement déréglementée : liberté tarifaire, licence de taxi non nécessaire pour les VTC&hellip; Comme souvent quand on déréglemente, les nouveaux entrants dans une profession doivent &laquo; essuyer les plâtres &raquo;. Ainsi, les chauffeurs d&rsquo;UBER découvrent qu&rsquo;ils ne sont pas les mieux placés dans la chaîne de valeur. Ils conduisent le véhicule mais ce n&rsquo;est pas la principale valeur ajoutée de leur service. Les clients qu&rsquo;ils transportent sont venus à eux parce qu&rsquo;ils avaient téléchargé l&rsquo;application UBER. C&rsquo;est cette dernière, avec sa capacité de rapprocher instantanément l&rsquo;offre et la demande qui est l&rsquo;innovation clé, et ce sont les propriétaires de l&rsquo;application qui raflent la mise. Tout comme il y a quelques années c&rsquo;était la structure G7 qui ponctionnait les revenus des taxis car elle leur fournissait l&rsquo;accès au central d&rsquo;appel. Nous sommes dans une relation classique de domination fondée sur une asymétrie des pouvoirs. La manifestation ne peut rien au fait que celui qui fournit l&rsquo;application détient le pouvoir. Des chauffeurs peuvent quitter UBER, d&rsquo;autres sont prêts à prendre le relais.<h3 class="s2">Quelles sont les principales menaces qui pèsent sur l&#39;application UBER en France et dans le monde ?</h3>Les principales menaces pour UBER ne sont pas les réglementations. Ils ont dû reculer avec UBERpop mais cela ne remet pas en cause leur fonds de commerce principal qui réside dans l&rsquo;évolution de la profession de taxi. L&rsquo;accès très restreint à la profession, fondé sur un sévère quota de licences, est en train de disparaître avec les VTC qui attirent beaucoup de nouveaux candidats. Même si les pouvoirs publics ont paru fermes dans le cas d&rsquo;UBERpop, la déréglementation est bel et bien en œuvre.Elle est nécessaire car les courses en taxis avaient tendance à devenir un produit de luxe. Les chauffeurs recherchent prioritairement les courses très rémunératrices, au prix d&rsquo;attentes de plusieurs heures dans les aéroports. Cela accentue la frustration des chauffeurs qui passent des heures à attendre. Symétriquement cela dissuade les clients des petites courses, découragés par les prix et le peu d&rsquo;intérêt&nbsp; du chauffeur pour les petites courses. Pour simplifier le système conduit à ce que chaque chauffeur fait peu de courses très chères alors que le même chiffre d&rsquo;affaires pourrait être réalisé avec plus de courses moins coûteuses. Les VTC un des moyens de sortir de cette &laquo; solution en coin &raquo;, qui n&rsquo;est bonne pour personne.<h3 class="s2">Actuellement leader sur le marché avec une valorisation à 60 milliards de dollars en bourse, la position d&#39;hégémonie d&#39;UBER peut-elle durer ? L&#39;application pourrait-elle subir l&#39;arrivée d&#39;autres concurrents sur le marché ?</h3>Comme beaucoup de leaders de la digitalisation de la vie quotidienne (Facebook, Google, Amazon, Blablacar&hellip;) UBER a une position hégémonique car tout le monde a intérêt à profiter des rendements croissants de la massification. Ainsi, l&rsquo;application UBER fonctionne dans la plupart des pays. Quand vous arrivez en Chine ou en Inde, vous ouvrez l&rsquo;application téléchargée à Paris et vous savez immédiatement s&rsquo;il y a des taxis UBER à proximité. Si des concurrents veulent lancer une application concurrente, comme ont tenté de le faire des chauffeurs de taxis parisiens, ex-chauffeurs UBER, le risque est de rester à une échelle confidentielle. Qui chargera une application qui ne serait valable qu&rsquo;à Paris ? UBER étant le premier arrivé, il correspond au modèle économique de l&rsquo;effet superstar&nbsp; où &laquo; le premier arrivé prend tout &raquo;.C&rsquo;est cette puissance potentielle qui affole les financeurs et les pousse à valoriser les titres UBER à des niveaux vertigineux. Des concurrents existent pourtant, notamment LYFT aux Etats-Unis. Il n&rsquo;est pas impossible que dans des grands pays comme la Chine ou l&rsquo;Inde une application concurrente puisse s&rsquo;imposer sur le marché national. UBER sait que sa position est fragile à terme car une application plus performante peut apparaître et les chauffeurs n&rsquo;ont aucune raison d&rsquo;être fidèles à UBER qui s&rsquo;efforce, par conséquent, de tuer dans l&rsquo;œuf d&rsquo;éventuels challengers.<h3 class="s2">Quelle solution trouver pour normaliser les conditions de travail précaires des chauffeurs de VTC ?</h3>Les chauffeurs UBER ne sont pas des salariés mais des travailleurs indépendants, ils ne sont pas obligés de travailler avec UBER qui n&rsquo;est pas leur employeur. Et ce que cherche le client d&rsquo;un taxi, avant la course, c&rsquo;est de trouver un taxi ! L&rsquo;information est le point clé de la chaîne de valeur. Celui qui la détient contrôle le système. Chassez le naturel, il revient au galop !

uber uberisation de la société marché du travail taxi

Manifestation de chauffeurs d'Uber : les menaces qui pèsent sur Uber 

Uberisation des mouvements sociaux

Manifestation de chauffeurs d'Uber : syndicalisme, justice, concurrence, tous ces “petits” problèmes auxquels résiste très bien la société star des VTC

Le CSA a autorisé ce jeudi la chaîne d&#39;information LCI, propriété du groupe TF1 à passer en gratuit, sur la TNT, ce qui lui avait été refusé en 2014. Le CSA estime désormais que LCI n&#39;a &quot;plus d&rsquo;avenir économique dans l&rsquo;univers de la télévision payante (&hellip;) et que son accès gratuit contribuera au pluralisme et à l&rsquo;intérêt du public&quot;. Le passage à la diffusion gratuite a par ailleurs été refusé aux chaînes Paris Première et Planète, qui appartiennent respectivement à M6 et Canal +, car le CSA juge que &quot;leurs situations particulières ne justifient pas, en l&rsquo;état, de déroger à l&rsquo;exigence générale d&rsquo;un appel à candidature ouvert&quot;.&nbsp;Le CSA avait tout d&#39;abord refusé en juillet 2014 que les trois chaînes deviennent gratuites sur la TNT, en expliquant que le marché publicitaire ne permettait pas la création de nouvelles chaînes gratuites. Mais sa décision a été invalidée un an plus tard par le Conseil d&rsquo;État pour irrégularité de forme.Le groupe NextRadioTV, qui possède la chaîne d&#39;information gratuite en continu BFMTV, réagit à l&#39;autorisation faite à LCI de passer au gratuit sur la TNT, accusant le CSA d&#39;avoir cédé aux &quot;pressions extérieures&quot;. Cette décision du CSA peut s&#39;expliquer par une refonte du projet éditorial de LCI, afin de mettre l&rsquo;accent sur l&rsquo;analyse au détriment de l&rsquo;information &quot;chaude&quot;.<div>&nbsp;</div>

La chaîne LCI sera désormais gratuite sur la TNT

Accordé 

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J&#39;ai une super idée de scénario pour Luc Besson. Je vous la soumets, parce que je n&#39;ose pas la lui faire passer tout de suite &ndash; enfin, sans feedback préalable, quoi...&nbsp;Donc, dans mon histoire, un Californien à la haute stature et au visage buriné, interprété par Liam Neeson, est le patron de la multinationale du VTC <a class="Colorbox" href="http://www.europacorp.com/dossiers/taken/" target="_blank">IsThisCarTaken.com</a>. Sa fille est à Paris pour quelques jours, histoire de fêter son entrée à Harvard avec ses copines, lorsqu&#39;elle est enlevée par un commando de costauds patibulaires dont on comprend qu&#39;il s&#39;agit de chauffeurs de taxis parce qu&#39;ils roulent tous en Mercedes Classe C diesel gris-souris (je vois bien <a class="Colorbox" href="http://www.liberation.fr/societe/2015/06/25/manifestations-pour-courtney-love-les-taxis-sont-les-talibans-francais_1336939" target="_blank">Courtney Love dans le rôle</a>). Officiellement, il s&#39;agit de types isolés espérant faire plier le gouvernement sur la question de la préservation de leur monopole du transport à la demande. C&#39;est en tout cas ce qu&#39;indique le communiqué de revendication qu&#39;ils ont fait parvenir à la rédaction de Rires &amp; chansons.&nbsp;Mais Liam Neeson, qui est en fait un ancien agent d&#39;élite de la CIA reconverti dans le business, débarque à Roissy après avoir reçu un message paniqué de sa fille sur Facebook&nbsp;: les ravisseurs, assez peu technophiles, n&#39;avaient pas remarqué l&#39;Apple Watch qu&#39;elle portait au poignet lorsqu&#39;ils l&#39;ont enfermée dans le coffre de leur Classe C et ne lui ont confisqué que son iPhone 6 et son iPad Retina. Il prend le RER B jusqu&#39;à Gare du Nord, s&#39;installe dans un studio loué sur Airbnb et enquête discrètement, ne se déplaçant qu&#39;en Vélib et en Segway pour ne pas être repéré. Bien entendu, il ne tarde pas à découvrir que les soi-disant loups solitaires ayant enlevé sa fille sont en réalité dirigés par le secrétaire général de la Fédération Nationale des Taxis, interprété par Samy Naceri...&nbsp;<h3 class="s2" style="margin-bottom: 0cm;">Notes de frais et déjeuners chez Starbucks</h3> Un autre ancien des services secrets américains, installé en France depuis plusieurs années suite à un drame familial et devenu comptable à l&#39;INA, l&#39;assiste dans cette opération (j&#39;ai pensé à Arnold Schwarzenneger, qui a désormais <a class="Colorbox" href="http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19553215&amp;cfilm=192334.html" target="_blank">la maturité pour ce genre de rôle</a>) et parvient à dissimuler un micro-émetteur dans le sac à main de la directrice de son établissement (jouée par Agnès Soral)&nbsp;: il a en effet remarqué que ses notes de taxis étaient trop nombreuse pour ne pas cacher quelque chose de louche, personne ne pouvant raisonnablement se déplacer autant dans Paris.&nbsp;Il s&#39;est de plus rendu compte qu&#39;elle déjeunait fréquemment avec Samy Naceri au Starbucks d&#39;en bas du bureau et ne payait jamais l&#39;addition... Après une série de poursuites spectaculaires à travers la capitale au cours desquelles la tour Eiffel et le Grand Palais sont totalement détruits, Liam Neeson retrouve sa fille, enfermée dans un local de stockage collaboratif et gardée par Vincent Lindon. Il ne casse pourtant pas la figure de ce dernier, car il comprend vite qu&#39;il n&#39;a accepté le job que sous la contrainte, après plusieurs années de chômage non-indemnisé (son entreprise à été rachetée par un conglomérat chinois et son usine fermée).&nbsp;Le geôlier malgré lui s&#39;est même débrouillé pour rendre la captivité de la jeune fille plus supportable en lui apportant des friandises <a class="Colorbox" href="http://www.telerama.fr/cinema/films/la-loi-du-marche,500696.php" target="_blank">chapardées au supermarché voisin</a>, ce qui émeut Liam Neeson (gros plan d&#39;une larme qui coule sur sa joue mal rasée), pourtant capitaliste endurci et lui-même actionnaire du conglomérat chinois (ce qu&#39;il se garde bien de dévoiler à Vincent Lindon). Il démolit en revanche le portrait des autres kidnappeurs (Eric et Ramzy, George Clooney et Denis Podalydès), libère sa fille, remonte la piste jusqu&#39;au siège de la Fédération des taxis et procède à la &laquo;&nbsp;citizen arrest&nbsp;&raquo; de Samy Naceri &ndash; qu&#39;il surprend dans son grand bureau meublé avec goût, en train de dicter le texte de la prochaine loi sur la concurrence dans les transports <a class="Colorbox" href="http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150625.OBS1571/thomas-thevenoud-taxis-faites-appliquer-la-loi.html" target="_blank">au député Thomas Thévenoud</a> (dans son propre rôle) sous la supervision de la directrice de l&#39;INA.&nbsp;<h3 class="s2" style="margin-bottom: 0cm;">Union sacrée</h3> Liam Neeson prévient la police qui débarque illico mais l&#39;arrête pour destruction de monuments historiques et espionnage sur le sol français. Le film se termine par un débat sur BFM TV au cours duquel Bernard Cazeneuve remercie Samy Naceri pour l&#39;attachement de sa corporation à la justice et aux traditions françaises mais déplore le kidnapping de la jeune fille, même s&#39;il concède qu&#39;il soit parfois nécessaire d&#39;agir de manière non-orthodoxe en cas de force majeure. Il annonce alors l&#39;interdiction imminente des VTC, des Vélibs et de l&#39;autopartage, et évoque la mise en place d&#39;un certain nombre de restrictions à la marche à pied en zone urbaine (notamment dans le cas où le marcheur utilise un smartphone équipé d&#39;un GPS pour se diriger au lieu de prendre un taxi). Ah, en milieu de générique de fin, le président des États-Unis (Omar Sy), s&#39;indigne sur CNN de l&rsquo;arrestation de Liam Neeson, laquelle a provoqué l&#39;effondrement de l&#39;action IsThisCarTaken.com à Wall Street. Mais cette intervention, diffusée sur écran géant place de la République, est accueillie par les ricanements des milliers de taxis, de notaires, de pharmaciens, d&#39;avoués, de conducteurs de TGV, de facteurs et d&#39;huissiers de justice rassemblés en hommage aux pouvoirs publics.&nbsp;Ouf, c&#39;est fini. Vous pouvez sortir de la salle par le haut, s&#39;il vous plait...

Ben non, c'était pas mieux avant…

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