1 - Un éléphant républicain ça Trump énormément
Donald Trump serait-il extra lucide ou disposerait-il d’un réseau de renseignement que le gouvernement français devrait jalouser ? Dans une étrange déclaration faite au moment de l’attaque du commissariat de la Goutte d’Or, le milliardaire américain a tweeté : "un homme a tiré à l'intérieur d'un poste de police à Paris. J'avais annoncé que la menace terroriste était à son plus haut niveau. L'Allemagne est un bazar total. Soyez intelligents".
On ne savait pas grand chose alors sur ce forcené - en novlangue socialiste un "déséquilibré".
Il a fallu plusieurs jours pour apprendre qu’il avait séjourné, comme prétendu réfugié, dans un foyer d’accueil en Allemagne. Soit le message de Trump n’était qu’un rapprochement de hasard et le gaillard est très intuitif soit il résultait d’informations de première main et il est particulièrement bien renseigné.
Quoi qu’il en soit, ce Trump finit par poser un sacré problème à la "bien-pensance" internationale. La gauche mondiale, notamment sa succursale française, raffole des figures de méchants anglo-saxons réactionnaires. Elle se croit plus fine, plus intelligente, plus lucide, en un mot plus évoluée que ces rustauds. Dans ce genre, elle a naguère exécré Reagan, Bush le fils et, dans une version féminine un peu plus raffinée tout de même, Margaret Thatcher.
La gauche mondiale était heureuse : avec Donald Trump, elle croyait avoir retrouvé une parfaite illustration, provocatrice à souhait. Elle l’a dépeint en démagogue roublard, ce qu’il est sûrement ; en fieffé lourdaud, ce qu’il n’est certainement pas et, à tout le moins, en raciste allant à contre-courant du sens irrépressible de l’histoire qui va au métissage. Au fond, elle était satisfaite puisque les déclarations tonitruantes de Trump devaient assurer à Hillary Clinton, quintessence de la bourgeoisie d’Etat se prétendant progressiste, une élection dans un fauteuil.
Trump, en décembre dernier, surfant sur une idée agitée par Ben Carson, noir de peau, s’est déclaré favorable à l’idée d’interdire l’entrée des musulmans aux Etats-Unis. Ce fut évidemment un tollé planétaire. "J'ai des amis musulmans, ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème, et on ne peut plus le tolérer", a-t-il expliqué, en affirmant au passage que de nombreux mahométans sont favorables au djihad et qu'ils préfèrent vivre selon les règles de la charia plutôt que celles de la loi américaine. Et de rappeler constamment les attaques terroristes du 11 septembre 2001, les comparant à celles qui ont ensanglanté récemment l’Europe.
En réalité, l’attitude de Trump est rationnelle et repose sur un pari. Celui que d’autres crimes vont se produire d’ici les élections de novembre prochain et qu’ils lui donneront raison contre tous les commentateurs propres sur eux et les gardiens du dogme vivre-ensembliste. Il faut dire que pas un jour ou presque ne se passe sans que les événements ne le confortent ; commissariat attaqué ici, juif agressé là, violences sexistes massives lors du Nouvel an en Europe, touristes occidentaux assassinés à Istanbul, etc.
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