Au Vénézuela, les ravages de l'hyperinflation commencent à se faire sentir. Dans le pays socialiste, de nombreux commerçants auraient arrêté de compter les billets, préférant les peser pour rendre la monnaie, et les portefeuilles ont disparu, devenant inutiles. Les gens transportent d'énormes quantités de liquide dans des sacs. Selon les estimations, l'inflation sera de 720% cette année ; le plus gros billet du bolivar, la monnaie nationale, vaut 5 cents américains sur le marché noir.
L'économie vénézuélienne, déjà touchée par des programmes de nationalisation et de réglementation des prix, fut mise à genoux par l'effondrement des prix du pétrole à partir de 2014.
Le président Nicolas Maduro, disciple de Hugo Chavez, a répondu à la crise en fixant un taux de change officiel et en ordonnant aux banques d'imprimer plus de monnaie, garantie d'hyperinflation.
Le gouvernement refuse de publier ou de collecter des statistiques fiables sur l'indice des prix, donc les observateurs sont obligés d'avoir recours à des mesures moins fiables, comme celles du marché noir de changes, ou anecdotiques, comme le recours de plus en plus de commerçants au fait de peser les billets plutôt que de les compter. "C'est triste", déclare Humberto Gonzalez, qui dirige une épicerie fine et utilise la même balance pour peser le fromage et pour peser la monnaie qu'il vend aux clients.
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