Attention le sujet est sensible. Selon une enquête interne des hôpitaux de Paris, ‘’une partie des 10 000 médecins’’ présentent des ‘’situations à risques’’ de conflits d’intérêts en raison de leurs liens avec l’industrie pharmaceutique. Les résultats de cette enquête, commandée par la direction, ont été envoyés ce lundi aux représentants des médecins. Ils interviennent deux semaines après le scandale provoqué par le pneumologue Michel Aubier, qui avait omis de signaler, lors d’une audition au Sénat sur la pollution atmosphérique, ses liens financiers avec le géant Total.
‘’Il n’est pas question de couper toute relation avec les industriels, cela nuirait à la recherche et au progrès médical’’ explique le patron de l’AP-HP, Martin Hirsch, au Monde. ‘’Mais il faut clarifier certaines situations. Il faut que toute activité rémunérée au profit d’un industriel soit déclarée et bien soumise à autorisation préalable. Et éviter le lien de dépendance direct entre industriel et médecin.’’
Le groupe de travail souligne notamment les rémunérations opaques de certains médecins par les laboratoires pharmaceutiques mais surtout la formation des praticiens, financée à hauteur de 98% par l’industrie des médicaments et qui représenterait entre 300 et 600 millions d’euros par an. Toujours selon le groupe de travail, une idée serait de mettre en place une ‘’structure neutre’’ entre les médecins et les laboratoires pour éviter les financements directs et obscurs.
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