Un remaniement… et des caprices ministériels très coûteux. Selon une estimation du Secrétariat général du gouvernement rapportée ce mercredi par Le Canard enchaîné, le remaniement annoncé par François Hollande le 11 février a ainsi coûté 250.000 euros en déménagements.
Le journal note que ce sont les desiderata de certains ministres corsent sévèrement l’addition. Ainsi, le patron des radicaux de gauche, Jean-Michel Baylet, rentré au gouvernement après de très longues années d'attente, a été nommé ministre de l'Aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités territoriales. Selon L’Opinion, il aurait profité de complicités internes pour s’installer au prestigieux hôtel de Castries, dans le VIIe arrondissement de Paris.
Mais cette demeure était occupée par le ministère du Logement, un poste que détenait jusqu’alors Sylvia Pinel. Emmanuelle Cosse, qui lui succède au Logement, a donc dû déménager rue Saint-Dominique.
Et le journal satirique révèle une autre anecdote. Laurence Rossignol, passée du statut de secrétaire d'Etat à la Famille à celui de ministre de plein exercice, a elle aussi dû faire cartons. Marisol Touraine lui aurait demandé de quitter le ministère des Affaires sociales et de la Santé. Elle a donc déménagé à l'hôtel Le Play, situé sur le boulevard Saint-Germain.
Pourtant, Matthias Fekl, le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, avait élu domicile à cette adresse deux mois plus tôt, car ses anciens bureaux situés dans une aile du Quai d'Orsay étaient en travaux. A peine le temps de déballer ses cartons qu’il donc dû repartir pour s'installer dans des locaux du ministère des Affaires étrangères à Convention, dans le XVe arrondissement. 150 fonctionnaires qui travaillent sur place, à leur tour, été priés de déménager. Pour la deuxième fois en deux mois.
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