La réforme de la déchéance de nationalité aura été difficile pour le Gouvernement tout au long. C'était Emmanuel Macron qui avait été le dernier à tacler le gouvernment, en déclarant devant la fondation France-Israel qu'« On ne traite pas le mal en expulsant de la communauté nationale ». Le ministre de l'Economie avait été immédiatement recadré par le premier ministre : « Macron soutient cette démarche. Il ne peut pas en être autrement ». Moins tendre, un membre de l'entourage de Manuel Valls aurait juré de « couper les couilles de ce petit con », rapporte ce matin Le Figaro.
Evidemment, la sortie du ministre de l'Economie avait fait le miel de nombreuses personnalités politiques. Certains membres des Républicains ont raillé la désunion de la gauche et le manque de discipline au sein du Gouvernement, alors que Christiane Taubira avait déjà démissionné en opposition à ce projet. Et des membres de la gauche de la gauche, comme Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, ont salué cette sortie d'un homme qui était plus souvent leur adversaire idéologique. La sortie du ministre est évidemment un calcul politique de sa part : en sortant un coup à gauche et un coup à droite, il fait parler de lui et brouille le jeu, ouvrant potentiellement un chemin aux primaires.
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