En effet, la communication sur Twitter s’adresse à un public captif : on s’adresse à ses semblables, et ce que l’on va exprimer va servir à conforter l’unité du groupe. Le meilleur moyen est alors d’agresser l’ennemi, et la meilleure des agressions est l’humour. Rire des autres. Il faut se rappeler que la circulation de l’histoire drôle est à rapprocher de celle du mythe. Elle se fait essentiellement par le bouche à oreille. Il n’y a pas d’instance officielle ou d’intermédiaires régulateurs pour gérer la diffusion des histoires drôles. Fonctionnement que nous retrouvons bien sûr pour le tweet. Pour bien fonctionner, le twitt implique un émetteur, un récepteur et le système de valeurs qui leur est commun.
Comme pour l’histoire drôle, le tweet fonctionne sur la polysémie, et un système symbolique partagé.
Comme toute bonne blague, le tweet est très efficace pour adresser un message, à un public ciblé, de manière concentrée, indirecte et codée. Le dernier exemple en date, celui de Valérie Trierweiler est probant : le texte lu de manière littéral ne comporte aucun motif de polémique. C’est le non dit, et le public réellement visé par le tweet (et non son destinataire direct) qui en donne tout le sel et toute l’ironie dissimulée.
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