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Julie Gayet = 36 Rafale
©PRAKASH SINGH / AFP

Le contrat du siècle

On pourrait aussi inverser : combien de Julie Gayet pour un Rafale ? Seul François Hollande, très à l’aise avec les chiffres, a la réponse.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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En juin 2016, la France signa un fabuleux contrat avec l’Inde pour la vente de 36 Rafale : des milliards et des milliards d’euros. François Hollande en fut l’artisan. Sur une photo très connue, on le voit posant lors d’une conférence de presse devant un Rafale.

C’est lui qui pose et pas Serge Dassault. Julie Gayet ne figure pas sur le cliché. La presse indienne a pourtant retrouvé sa trace. Même si sa présence était subliminale.

L’affaire fait la une des journaux indiens qui crient au scandale. Voici les faits tels que rapportés par Le Monde. Suite à un montage financier et technologique complexe, c’est le groupe Reliance-Group qui a été choisi comme partenaire pour ce contrat. Reliance-Group passe pour être très proche du gouvernement indien. Contrairement à l’entreprise publique Hindustan Aeronotics limited, écartée de la négociation, il n’a aucune expérience dans le domaine de l’aviation. Le soupçon de favoritisme est très abondamment évoqué dans la presse indienne.

C’est très gênant pour le gouvernement de ce pays. Mais il y a aussi un charmant petit détail plutôt dérangeant pour François Hollande. Ce charmant petit détail a un nom : Julie Gayet.

Le Reliance-Group a en effet cofinancé un film où apparaît l’actrice ! Mais l’ancien président de la République dit n’en avoir rien su. On a quand même du mal à croire qu’il n’était pas au courant de la filmographie de sa compagne.

Dans une déclaration à Mediapart, François Hollande a affirmé qu’il « n’avait pas le choix », le Reliance-Group ayant été désigné par le gouvernement indien. Certes, mais au vu d’un évident conflit d’intérêts, il aurait pu – il aurait dû – imposer un autre choix.

Le but de cet article n’est pas du tout de dire du mal de François Hollande. Bien au contraire. Les Américains, les Anglais, les Allemands et autres Qataris signent des contrats avec des commissions et des rétro-commissions.

Ce sont de grossiers et vulgaires personnages. Chez nous, on y ajoute un tendre bouquet de violettes. Les Français sont – et François Hollande en a administré la preuve – les meilleurs et les plus délicats amants du monde. Surtout quand ils bravent les dangers d’une escapade en scooter…

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