Eurovision : Greta Thunberg pourrit le climat à Malmö<!-- --> | Atlantico.fr
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Greta Thunberg à l'assaut de l'Eurovision.
Greta Thunberg à l'assaut de l'Eurovision.
©AFP

On connait la chanson

N'en déplaise à Greta Thunberg, il n'y a pas plus de guerre sans victimes civiles que de concours de chansons sans perdants.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Je me faisais la réflexion, en regardant Greta Thunberg prendre la demi-finale de l’Eurovision d’assaut au nom du combat contre les juifs et le dérèglement climatique, qu’il sortirait peut-être quelque chose d’historiquement positif de cet horrible conflit Israël-Hamas.

Enfin, quelque chose d’historiquement positif en plus de l’éradication du groupe terroriste, de la libération des otages et, last but not least, de la création d’un État palestinien pacifique et démocratique juste à côté de l’État hébreu…

On peut bien rêver.

Car s’il est bien une chose que ces derniers mois nous ont appris, c’est à quel point le concept même de « victime civile » d’une confrontation est devenu intolérable. À nous les Français, qui n’interviendront plus militairement nulle part lorsqu’un risque existe de dommages collatéraux ai-je cru comprendre, mais aussi à nos amis Américains et Britanniques, incroyablement plus sensibles encore si le niveau de mobilisation de leurs étudiants doit servir de mètre étalon.

Et ça, c’est juste pour l’Occident colonialiste et prédateur, qui n’est malheureusement pas le seul à faire parler les armes à l’occasion. Non, ça marche aussi pour la Syrie, l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Azerbaïdjan, la Turquie, le Soudan, la Somalie, le Yemen, l’Afghanistan..., bref, pour les dizaines de nations du « Sud global » actuellement impliquées, à un titre ou à un autre, en direct ou par procuration, dans une confrontation et pour lesquelles les civils, jusqu’ici quantité négligeable, sont désormais sacrés.

Ayant demandé à ChatGPT qui, bien que racontant parfois n’importe quoi, a tout de même accès à pas mal de bases de données spécialisées, s’il existait des exemples de guerres sans aucune victime non-combattante ou presque, je n’ai eu que celle des Malouines (1982) à me mettre sous la dent, trois résidents de l’archipel ayant accidentellement trouvé la mort suite à un bombardement britannique. 

Une interdiction des victimes civiles à l’échelle planétaire impliquerait donc, au moins potentiellement, la fin de toutes les guerres, ce qui serait assez enthousiasmant. À condition toutefois qu’un moratoire sur l’utilisation de boucliers humains soit décrété en parallèle, ce qui n’est malheureusement pas encore exigé par Greta.

On en reparle après l’Eurovision, dont on ne connaît pas encore le nombre de victimes, civiles ou non.

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