En prison, un détenu sur quatre fume quotidiennement du cannabis<!-- --> | Atlantico.fr
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Selon une étude de l'OFDT, publiée le lundi 6 mai 2024, un détenu sur quatre fume quotidiennement du cannabis.
Selon une étude de l'OFDT, publiée le lundi 6 mai 2024, un détenu sur quatre fume quotidiennement du cannabis.
©Don MacKinnon / AFP

Nouvelle étude

Selon une étude publiée ce lundi 6 mais 2024, les substances psychoactives les plus consommées quotidiennement en prison sont le tabac, le cannabis et l'alcool.

Une étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), publiée ce lundi 6 mai, révèle qu’un détenu sur quatre affirme fumer quotidiennement du cannabis. L’usage du cannabis est donc largement répandu en prison.

Cette enquête représentative à l'échelle de la France a été réalisée entre avril et juin 2023, sur un échantillon représentatif de la population carcérale, constitué de 1 094 hommes détenus depuis plus de trois mois et âgés d'au moins 18 ans.

Les détenus ont répondu sur leur usage de sept substances psychoactives : le tabac, l'alcool, le cannabis, la cocaïne, le crack, la MDMA et l'héroïne. "Ce n'est pas vraiment une surprise, les études précédentes montraient déjà qu'il y avait de la consommation de tabac et de cannabis. La question était de savoir comment, combien", explique Stanislas Spilka, responsable de l'unité data de l’OFDT, à l’AFP.

Par ordre décroissant, les substances psychoactives les plus consommées quotidiennement en prison sont le tabac, le cannabis et l'alcool, tandis que, dans la population général, il s'agit du tabac, de l'alcool et du cannabis. 

"La moitié des détenus (49%) déclare avoir déjà consommé du cannabis au cours de sa détention, quelle que soit la durée effective de celle-ci", détaille l'enquête. Concernant la fréquence d'usage, 39% des détenus consomment du cannabis au moins une fois par mois, 34% au moins une fois par semaine et 26% quotidiennement.

Les usages de cocaïne, de crack, de MDMA ou d'héroïne sont en revanche plus faibles : 14% des détenus affirment avoir consommé, au cours de leur détention, une de ces quatre substances au moins une fois. Une grande majorité de ces détenus déclaraient déjà des consommations importantes avant leur incarcération. 

"On se rend compte avec les résultats de cette étude que la prison n'est ni un lieu d'initiation, ni un lieu pour l'arrêt, avec des consommations plus élevées qu'en population générale. Cela plaide pour une densification des consultations en addictologie", explique Guillaume Airagnes, directeur de l’OFDT.

L'alcool est la troisième drogue la plus consommée en prison : 16% des détenus disent en avoir déjà consommé au moins une fois. "La taille des bouteilles d'alcool et son indivisibilité est un argument fréquemment donné par les détenus pour expliquer la circulation moins importante de ce produit par rapport au cannabis", pointent les auteurs de l’étude. Ils évoquent aussi les moyens utilisés par les détenus pour introduire des biens interdits en prison, comme les projections par des tiers au-dessus des murs de la prison à l'intérieur des cours de promenade, les livraisons par drones, la transmission grâce à un visiteur au parloir ou par le courrier, ou par un intervenant en prison, en général contre une rétribution financière.

Franceinfo

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